Décidé à composer sans les mondialistes 2014, que sont Riyad Mahrez et Islam Slimani, le sélectionneur national devrait responsabiliser davantage un trio estampillé Olympique Lyonnais, Benrahma-Gouiri-Benzia. A moins que Petkovic réserve une autre surprise en attaque, comme il l’avait fait lors de ses débuts remarqués aux FIFA Séries de mars dernier.
Vladimir Petkovic avait pris tout le monde à contre-pied lors de son baptême du feu sur le banc de la sélection nationale. Sa liste en perspective des deux sorties à très gros enjeux face à la Guinée puis en Ouganda n’ayant pas encore été rendue public, les attentes tout comme les spéculations vont bon train, comme cette hypothèse de faire confiance et de miser sur deux anciennes pépites du centre de formation de la maison OL, Amine Gouiri et Yassine Benzia, auxquelles s’ajoutera un actuel sociétaire de l’équipe-première rhodanienne, Saïd Benrahma.
Benzia, des repères à droite
Il est clair, à ce sujet, que l’absence annoncée et quasi actée de deux tauliers du vestiaire, comme Mahrez et Slimani, accessoirement meilleur buteur (46) et meilleur passeur (40) de l’histoire des Verts, libère de l’espace et … les esprits. Sur le flanc droit, où il a ses repères, vu qu’il peut évoluer avec la même aisance sur ce côté ou dans l’axe, Yassine Benzia pourrait, à ce propos, aspirer à prendre la place laissée libre par l’actuel tête d’affiche d’Al-Ahli. D’autant plus que ni Adam Ounas, écarté de l’équipe-première de Lille depuis plusieurs semaines et confiné à un rôle d’amuseur de la galerie avec les espoirs du LOSC, ni Badreddine Bouanani qui est passé à côté de sa saison à Lorient, avec une rétrogradation à la clé, ne semblent en mesure de candidater, à l’heure actuelle, à une place de titulaire dans le onze de Petkovic.
Benrahma, des garanties à gauche
Et si Benzia paraît bien armé, en forme et en pleine confiance pour porter le costume de favori numéro 1 pour animer le flanc droit, son alter ego sur le côté gauche devrait être l’actuel porte-bonheur de son club de cœur, Saïd Benrahma. Etincelant depuis janvier et son transfert sur les bords de la Soane, le natif de Aïn Témouchent coche, en effet, toutes les cases pour tenir ce rôle sous le maillot vert et débuter la rencontre à venir face à la Guinée de Kaba Diawara.
Concerné, hier soir, au stade Pierre Mauroy de Lille, par la finale de la Coupe de France face au Paris Saint-Germain, Benrahma arrivera, d’ailleurs, au Centre technique national de Sidi Moussa avec une plus grande légitimité que lors de ses derniers mois à Londres. Surtout qu’exception faite de Mohamed Amine Amoura et à un degré moindre Youcef Belaïli qu’on annonce de retour en EN à la faveur de sa belle forme au Mouloudia d’Alger, le Lyonnais ne semble pas avoir de réel concurrent pour assumer cette mission.
Gouiri, des atouts dans l’axe
Encore qu’en parallèle à sa montée en puissance avec l’OL de Pierre Sage, le même Amoura connaissait un pénalisant passage à vide avec l’Union Saint-Gilloise, traduit par une longue période de disette face au but. Dans l’axe, la présence de Baghdad Bounedjah, un poids lourd du vestiaire et du onze, ne devrait pas priver Amine Gouiri d’une titularisation à la pointe de l’attaque.
Présentant le meilleur profil et le plus convaincant pedigree pour aspirer à durer à ce poste, le joueur formé à l’OL offre, ainsi, les meilleures garanties à même d’enfiler la tunique floquée du 9. Ce qu’il a démontré cette saison au Stade Rennais, à ce poste, à chaque fois qu’il a été positionné, demeure, à n’en pas douter, assez convaincant pour que Vladimir Petkovic tente ce pari. La subtile technique tout en mouvement, la rapidité d’exécution ainsi que le sens aigu du but d’Amine Gouiri le prédisposent, on ne peut mieux, à prendre la succession d’Islam Slimani et de justifier sa réputation acquise sous le maillot de l’équipe de France (48 buts en 74 sélections des U-16 aux U-23) au plus haut niveau continental.
RACHID BELARBI
