Sans club depuis la fin de son contrat à Anderlecht, Islam Slimani vit l’été le plus difficile de sa carrière.
C’est une situation qu’il a déjà connue dans un passé récent et de laquelle il s’en est sorti à moindre frais. Habitué aux très courts engagements avec ses différents clubs employeurs, l’avant-centre inter- national a, en effet, pris l’habitude de signer en étant libre afin de pouvoir négocier en position de force, de toucher une grosse prime de signature et de s’assurer au passage un bon salaire. Avec, comme cerise sur le gâteau, la possibilité de refaire la même chose six mois plus tard. Ce scénario, le meilleur buteur de l’histoire des Verts l’a vécu à l’Olympique Lyonnais (janvier 2021), puis au Sporting Lisbonne (janvier 2022), au Stade Brestois (août 2022) puis encore au RSC Anderlecht (janvier 2023). En s’engageant à très court terme, il prend, cependant, le risque de rester plus longtemps que prévu au chômage technique, exactement comme cela lui arrive en cet été caniculaire.
Rimer lui ferme la porte à Anderlecht
En vacances, le joueur révélé par le Chabab de Belouizdad était, ainsi, au cœur d’une folle rumeur qui consistait en un retour à Anderlecht. En conférence de presse vendredi, la veille de la réception de Westerlo, l’entraineur danois des Mauves l’a, cependant, balayé d’un revers de main, avec la diplomatie qu’on lui connaît. « Un retour d’Islam Slimani à Anderlecht ? J’adore Slimani. Il a été une énorme plus-vaue pour moi. Mais je laisse la question à Jesper Fredberg (ndlr, le directeur sportif du club). J’ai trois attaquants dans l’équipe. Ce qui me semble être un nombre suffisant. Mais on reste ouvert aux bons joueurs. Slimani en est un » avait, répondu, de la sorte le patron technique du RSCA qui souligna, toutefois, en off à certains médias locaux qu’il « n’est toutefois pas question d’un retour de l’Algérien au RSCA pour l’instant ». Une décision assez logique s’il est pris en considération le recrutement offensif d’Anderlecht cet été (Kasper Dolberg, Luis Vazquez) ainsi que le fait que le championnat belge en est déjà à sa quatrième journée.
Les options ne sont pas légion
Et si son ratio de la mi-saison passée en Belgique (9 buts et 1 passe décisive en 16 rencontres) plaide largement en sa faveur, son âge avancé (35 ans) ainsi que ses émoluments jugés assez élevés pour un joueur de son calibre rétrécissent grandement l’éventuelle marge de manœuvre des éventuels clubs intéressés par ses services. Même la cote qu’il avait au Moyen-Orient, au Qatar et aux Emirats arabes unis notamment, ne semble plus la même et le contraint presque à « rester » en Europe, quand bien même dans des championnats mineurs et des clubs de troisième zone, pour espérer rallonger encore sa carrière. Tous ces éléments le desservent, cependant, dans son optique de continuer à animer l’avant-garde des Verts vu que Djamel Belmadi ne devrait certainement pas prendre le risque d’inclure dans sa liste du regroupement du mois de septembre le nom d’un joueur qui n’a plus disputé le moindre officiel depuis plus de deux mois et qui n’a pas effectué de préparation d’avant-saison avec un club.
Plus que 12 jours en Europe
D’autant plus que même ses supposés contacts au Brésil n’ont pas (encore ?) débouché sur un contrat au moment où le championnat local a déjà consommé 18 de ses 38 jour- nées ! Pour ne pas avoir à pro- longer son chômage jusqu’à l’hiver prochain, Islam Slimani a, du reste, bien intérêt à accélérer sa remise en route étant donné que le marché estival des transferts ferme ses portes le 31 août ou le 1er septembre, soit dans douze jours, dans la plupart des fédérations européennes. Seules la Moldavie ou la Pologne font exception en laissant la « boutique » ouverte jusqu’au 4 septembre. N’ayant, apparemment, pas une multitude d’options, l’ancien coéquipier de Riyad Mahrez à Leicester City n’a plus le temps de tergiverser. Sous peine de s’éloigner encore plus du haut niveau et du futur proche de l’équipe nationale.
RACHID BELARB
