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AFR : Les Verts dans la tanière des lions !

Rachid Belarbi

Entre un champion d’Afrique, qui a un titre à défendre, et un ancien roi du continent, qui a une couronne à récupérer, le choc frontal entre le Sénégal et l’Algérie, ce soir, à Dakar, s’annonce aussi intense qu’indécis

Les deux derniers vainqueurs de la CAN s’expliqueront, ainsi, dans un véritable combat de chefs entre ce qui se fait de mieux sur le continent. L’amical de ce soir, qui n’a rien de tel si ce n’est qu’il n’est ni éliminatoire, ni qualificatif, mettra aux prises deux sélections à des moments charnières de leurs histoires respectives : Forts de leur incroyable réussite, à tous les niveaux, illustrée par une inédite moisson d’or à tous les niveaux, les Lions de la Teranga entendent bien profiter de cette embellie pour s’expliquer avec la seule formation qui les avait doublement battus lors du dernier quinquennat. Déchus de leur trône en 2021, tombés de leur piédestal après avoir raté le dernier wagon pour le Mondial au Qatar et en pleine reconstruction avec une nouvelle vague programmée pour tout rafler sur son passage, les Fennecs comptent, de leur côté, sur cette affiche pour démontrer qu’ils sont encore capables de rivaliser avec les meilleurs, quand bien même le modèle hybride entre champions éreintés et graines de stars à venir tarderait, pour l’instant, à faire des étincelles, à défaut de carburer à plein régime.

Cissé – Belmadi : Question de suprématie

Les enseignements tirés du dernier Algérie – Tanzanie, où l’ennui a presque volé la vedette au jeu brouillon, laissent, à ce sujet, à penser que le sélectionneur national, Djamel Belmadi, reviendra aux fonda- mentaux au moment de défier son ancien compère de cour d’école à Champigny-sur- Marne et de régler, chez lui, cette question de suprématie. Il l’avait dit et répété à satiété depuis le nul face à la bande à Adel Amrouche. « J’ai mis une équipe de joueurs qui ont très peu de sélections. Lorsque l’on joue avec beaucoup de jeunes qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble, ce n’est pas pareil, c’est un choix. Certains font exprès de ne pas comprendre que ce sont des essais. Mais, si j’avais voulu gagner ce match, j’aurais mis le onze que j’ai en tête. », avait-il affirmé sans ambages.

Un test grandeur nature pour le onze-type

C’est justement ce soir que l’on verra, de nouveau, ce onze-type, avec lequel le patron technique des Verts ira à la guerre en éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, à partir de novembre, avant d’aller à la conquête du Graal africain, à la mi-janvier, en Côte d’Ivoire. C’est, justement, à travers ce test grandeur na- ture qu’est ce défi en pleine brousse chez le dominant du continent que Djamel Belmadi aura les réponses qu’il cherche à même de faire mûrir sa réflexion et d’aboutir à la mouture voulue. « Le Sénégal est la référence aujourd’hui en Afrique. Ça va être difficile, mais on a envie de se mettre en difficulté pour la prochaine Coupe d’Afrique. J’ai envie de jouer une demi-finale, une finale à la prochaine CAN, donc ça passe par ce match face au Sénégal », aimait-il à fredonner, de nouveau, sur les ondes de RMC, dimanche soir, de façon à reprendre ce qu’il avait déjà martelé à Annaba, lorsqu’il regrettera « seulement de ne pas y aller avec toutes (nos) forces », allusion faite aux petits bobos dont souffrent Rami Bensebaïbi, Sofiane Feghouli et Baghdad Bounedjah, notamment.

30° à 20h et 86 % d’humidité,

Les trois devront, cependant, tenir leur rôle, d’entrée de jeu, tout comme les Mandréa, Atal, Tougaï, Mandi, Boudaoui, Chaïbi, Benrahma et Mahrez. Depuis hier à pied d’œuvre, où ils ont foulé la pelouse – en excellent état- du stade Abdoulay-Wade, théâtre de cette explication au sommet, les Verts seront, de fait, mis en (grosse) difficulté pour la première fois depuis mars 2022 et ce triste célèbre barrage face au Cameroun. Dans une arène qui comptera pas moins de 50.000 supporters acquis corps et âmes à la sélection hôte et où le mercure flirtera avec les 30° en début de soirée avec un taux d’humidité annoncé de 86 %, le contexte s’annonce ardu. Mais pas autant que l’adversaire sur le terrain qui court derrière cette victoire de prestige face aux coéquipiers de l’idole Riyad Mahrez et un sélectionneur qui rêve d’accrocher à son tableau de chasse, déjà bien garni, le scalpe de son ri- val de jeunesse et bourreau en 2019, Djamel Belmadi. Tout un programme !

RACHID BELARBI

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