Voilà une nouvelle qui fait plaisir et qui est en même temps frustrante. Au moment, où en Algérie un Islam Slimani nargue ses détracteurs en postant des photos de ses vacances de sport d’hiver et où la Fédération algérienne de football se cherche encore un modèle entre opter pour un système académique ou des écoles d’animation et d’initiation, le Sénégal affiche sereinement ses perspectives pour l’année 2025. En effet, à travers un post sur les réseaux sociaux, le Sénégal annonce fièrement sa participation à toutes les Coupes d’Afrique des nations (CAN) de l’année 2025, à savoir la CAN A masculine, la CAN A féminine, le CHAN, mais aussi les CAN-U20, U17 et la CAN-U15 (scolaire).
Pour un pays dont le PIB par habitant est bien loin que celui de l’Algérie (1 565 USD contre 4 897 USD en 2024) et dont la population est à peine la moitié de notre pays (18,7 millions d’habitants contre 46,7 millions d’habitants), on ne peut être que jaloux et admiratif, même si ce pays n’a pas un championnat local parmi les meilleurs du continent. Un championnat qui, en tous les cas, n’engloutit pas des centaines de milliards de centimes par saison en salaires des joueurs, et où le plus gros budget de ce même championnat ne se fait pas écraser par le grand Ahly du Caire !
Le football sénégalais a choisi la voie de la sagesse, celle du travail de base, celui de la formation et de la prise en charge précoce des jeunes talents dont l’impact est un retour sur investissement au niveau des différentes sélections sur le plan des consécrations. On ne cessera pas de le répéter, et à chaque occasion, que le véritable salut du football algérien passe par un retour aux fondamentaux, mais sur la base d’un processus technique et scientifique où le triptyque : détection – formation – compétition, doit être au top, sous l’égide d’un encadrement de haute qualité.
Et puis, il est nécessaire d’ores et déjà d’appliquer la réglementation en vigueur, comme par exemple faire bénéficier 20 % de chaque subvention accordée à la fédération par l’Etat et les collectivités locales, ou tout autre organisme public, à la formation des jeunes talents sportifs, conformément à l’article 32 du décret exécutif 14-330 du 27 novembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leurs statuts types. Au moins ça, tout simplement, le reste viendra au fur et à mesure pour le plus grand bonheur de notre jeunesse.
– LAFORDASSE
