ALG : Petkovic, une liste sans surprise !

En rendant publique une liste «hybride» pour la reprise des éliminatoires de la Coupe du monde-2026, Vladimir Petkovic a encore une fois fait montre d’un favoritisme qui risque de lui jouer des tours, tout autant que sa communication approximative, dénuée de tout argumentaire convaincant.
Bien qu’il soit toujours délicat de dresser une liste à la rentrée, qui plus est pour deux matches-pièges face au Botswana et la Guinée dont les points valent de l’or dans la glorieuse marche vers le Mondial des Amériques, le sélectionneur national disposait d’assez compétitifs éléments pour ne pas être obligé de recourir aux solutions de replâtrage. Or, en laissant sur le flanc Badreddine Bouanani, Adem Zorgane et Yacine Titraoui, notamment, alors qu’ils figurent parmi les Verts les plus compétitifs d’Europe à l’heure actuelle, tout en battant le rappel de Ramiz Zerrouki et de Nabil Bentaleb, le sélectionneur national se contredit totalement et démolit, tout seul, son semblant d’argumentaire distillé en conférence de presse, jeudi en fin de matinée.
Bouanani, Zorgane et Titraoui snobés
«Je veux des joueurs positifs et qui ont faim, ambitieux et fiers de porter le maillot. J’ai convoqué 26 joueurs, qui sont pour moi les meilleurs actuellement. Même pendant ce stage, nous avons des joueurs en difficulté qu’on essaie d’aider. Certains en étant convoqués et d’autres du soutien à distance» a-t-il, en effet, annoncé dans une déclaration qui ne reflète pas vraiment l’implacable vérité du terrain, avant de se lancer dans une plaidoirie qui risque d’avoir l’inverse de l’effet souhaité. «Bentaleb a réalisé une belle préparation avec son club. Zerrouki, lui, est l’un des meilleurs de son équipe depuis le début du nouvel exercice, il joue régulièrement avec le FC Twente. Tous deux ont toujours bien performé avec l’Algérie» a, ainsi, avancé Petkovic.
Bennacer déclassé au profit de Zerrouki
Mais il semble bien que ce qui est valable pour ces deux-là, ne le soit pas forcément pour d’autres, à l’image d’un Ismaël Bennacer dont le cas a été traité avec la plus grande rigueur et sans aucun état d’âme. «Bennacer n’a effectué aucun entraînement avec l’AC Milan. Maintenant, nous allons tout mettre en œuvre pour l’aider et être utile pour l’équipe nationale. Tout va se passer rapidement car c’est un élément très important pour nous», a-t-il, néanmoins, promis, comme lot de consolation. Nouveauté de la liste et revenant de blessure, Ilan Kebbal et Rayan Aït Nouri, seront, quant à eux, bien présents en septembre. «Aït Nouri a été évalué par les médecins et sa blessure n’est pas grave. Le staff médical de Manchester City pense qu’il pourrait revenir dès ce week-end. J’ai évalué la forme de chaque joueur en ce début de saison.
Un seul retour
Kebbal, nous le suivons depuis l’année dernière. Il a très bien démarré, c’est un plaisir de le voir jouer. Je veux observer son comportement au sein du groupe», indiquera, à leur propos, le conférencier, pour lequel les deux prochains rendez-vous face au Botswana et la Guinée sont «importantes mais pas décisives». «Ce sont deux matchs importants, pas décisifs, il faut faire un pas vers l’avant, en gérant match par match. Après le match face au Botswana à Tizi-Ouzou, en retournera à Sidi Moussa pour préparer le rendez-vous face à la Guinée » ,estimera le conférencier selon lequel « on arrive dans une période délicate. Il faut toujours un jeu d’équilibre dans les choix. Pour moi, l’essentiel c’est de donner confiance aux joueurs. C’est à ça que répondent mes choix de sélection. Je cherche des joueurs qui sont en forme», renchérira-t-il.
«Capables de le faire»
Pour ce qui a, par ailleurs, trait à la «difficulté de la tâche» face au premier adversaire de la rentrée, l’ancien Mister de la Nati a, comme à ses habitudes, été assez fuyant. «Face au bloc défensif des Botswanais, il faut être équilibré. Ils ont une bonne ligne défensive. Avec la qualité de nos joueurs, on va chercher à faire bouger l’équipe adverse pour trouver des failles et les surprendre, ce ne sera pas facile. Ils ne vont certainement pas changer leur système adopté lors du premier match joué chez eux», assure-t-il. Et de conclure : «Nous n’avons pas beaucoup de temps pour préparer tous les détails, c’est pour ça qu’on doit maintenir notre philosophie de jeu et faire notre jeu sans s’adapter à l’adversaire. Nous sommes capables de faire ça».
RACHID BELARBI