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ALG : Petkovic, un modus operandi qui interpelle

RACHID BELARBI

C’est hier en début de soirée que les Verts de Vladimir Petkovic ont entamé la préparation du double rendez-vous de ce mois de juin, en éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

Même si le stage ne débutera effectivement que demain, les premiers arrivés foulaient hier l’herbe du terrain principal du Centre National Technique de Sidi Moussa pour un premier galop d’entraînement en amont des retrouvailles avec la Guinée, programmées en fin de semaine au Nelson-Mandela Stadium de Baraki. En attendant que le groupe se complète et que les habituels jeux de toro et de tennis-ballon laissent place au travail technico-tactique, ce sont, logiquement, les choix de Petkovic qui alimentent les débats de la chronique sportive.
La malhabileté langagière avec laquelle il a tenté d’argumenter sa volonté de se passer des services du meilleur joueur algérien des 30 dernières années, Riyad Mahrez, ainsi que du meilleur joueur, buteur et passeur de la Ligue 1Mobilis, Youcef Belaïli, a, d’ailleurs, été un petit échantillon du modus operandi de Vladimir Petkovic. C’est que, quand bien même le patron technique de toute sélection nationale entendrait bien de larges prérogatives qui lui laissent le choix d’emmener qui il veut dans ses campagnes qualificatives, selon sa vision de la meilleure manière de bâtir un collectif performant, il paraît assez illogique, voire incompréhensible de se passer en même temps de valeurs sûres qui pourraient, dans le pire des cas, constituer de crédibles alternatives et offrir une profondeur de banc toujours aussi précieuse en Afrique subsaharienne.

Des choix assez surprenants

Car, outre Mahrez et Belaïli, le successeur de Djamel Belmadi a, aussi, laissé sur le flanc le meilleur jeune passeur de l’UEFA Europa League Conférence qu’est Farès Chaïbi tout comme il a snobé le meilleur joueur du mois d’avril, le mois des braves, du championnat portugais, Bachir Belloumi en l’occurrence. Et encore ! Si l’ancienne pépite toulousaine et le fils du légendaire Lakhdar évoluaient dans des mastodontes locaux en Bundesliga ou en Liga Portugal, on aurait compris que leur nomination soit liée à la qualité de l’environnement dans lequel ils évoluent respectivement. Or, le fait d’avoir obtenu ces distinctions symboliques, en étant sociétaires de clubs de seconde zone, renseigne, on ne peut mieux, sur leur niveau qui aurait dû leur valoir d’étrenner une nouvelle cape en sélection nationale.

Quelle charnière centrale ?

A ces évictions qui ne plomberont, on l’espère, pas les chances de l’EN de réussir un six sur six en langage arithmétique au sortir des 3e et 4e journées des éliminatoires du Mondial, la décision de Petkovic de miser sur une charnière défensive centrale locale renseigne davantage sur sa détresse face à la menace Guirassy et son incapacité à trouver un remplaçant convaincant à Ramy Bensebaïni.
Misant énormément, à ce propos, sur « l’expérience africaine » de Chouaïb Keddad et Zinedine Belaïd, le sélectionneur national tentera un véritable coup de poker, en rebâtissant autour d’un Aïssa Mandi qui n’est plus que l’ombre de l’impassable tour de contrôle qu’il était, du temps de sa splendeur rémoise. Et si Mohamed Amine Tougaï paraît être le mieux indiqué pour être associé à l’intermittent du spectacle à Villarreal, la moindre des contractures musculaires ou de grimaces en cours de match constitueraient une sérieuse menace et feraient forcément planer le doute sur les capacités réelles de leurs remplaçants locaux à tenir la baraque derrière. C’est dire la complexité de comprendre les choix de Petkovic, encore moins les assimiler et en être totalement convaincu.

RACHID BELARBI

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