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ALG : Petkovic, l’humain avant le sportif !

RACHID BELARBI

Avec un management qui place l’humain avant le sportif, Vladimir Petkovic a fini par convaincre son vestiaire. Même les moins expérimentés et les plus sceptiques ont fini par l’adouber et adhérer à son modus operandi désormais loué sans ambages par ses propres joueurs.

Youcef Atal, Riyad Mahrez, Houssem Aouar et maintenant Farès Chaïbi. Le milieu de terrain international de l’Eintracht Frankfurt a, en effet, loué la manière avec laquelle son sélectionneur a «réglé» le différend qui existait entre eux deux au point de le qualifier d’un abcès à crever qui n’avait rien d’un abcès ! Mais plutôt d’un «simple malentendu». «J’ai eu une discussion avec lui et c’était très important. Elle était très bénéfique pour le coach, pour moi aussi.

En fait, en début de saison, j’étais performant, il ne me prenait pas. Après, j’étais moins performant, c’est normal qu’il ne me prenait toujours pas. Je voulais savoir pourquoi je n’étais pas sélectionné quand je performais. On n’avait jamais eu cette discussion avec le coach. On a, entre guillemets, crevé l’abcès, mais un abcès qui n’existait pas. C’était juste un malentendu entre lui et moi. Et aujourd’hui, je le remercie de m’avoir fait revenir ici alors que je ne passe pas une bonne période en club. Je le remercie pour son soutien. C’était juste un malentendu, mais on a parlé et on a réglé les choses.

Chaïbi le dernier bénéficiaire

Et aujourd’hui, je suis de retour, ce qui est le plus important. J’ai joué, je suis content et pour le futur, on va dérouler incha-Allah» a, ainsi, formulé un Farès Chaïbi forcément heureux et fier d’avoir été destinataire d’une telle bienveillance d’un homme qui fait presque le … triple de son âge. «Ça m’a fait du bien de rejouer en sélection. Comme il l’avait fait avec Youcef (Atal, ndlr), il l’a fait avec moi. Ça fait plaisir d’avoir un coach qui nous soutient dans les moments les plus difficiles.

C’était dur pour moi. Je suis dans une petite phase un peu moins bien et ça fait plaisir d’être soutenu, d’être revenu et d’avoir cette bouffée d’air frais. Le coach a fait en sorte que je sois là et que je rejoue. Ça m’a fait du bien et quand je retournerai en club, ça va bien se passer», renchérissait l’ancien Toulousain, agréablement surpris et très marqué par l’attitude bienveillante du Mister à son égard.

Au bénéfice des cadres et des plus jeunes

Dans un vestiaire d’où sortent très peu d’informations, la mansuétude de «Vlado» fait, ainsi, l’unanimité auprès d’un groupe qui a, précisons-le, pas très bien vécu la fin brutale de l’ère Djamel Belmadi et la période de transition qui s’en est suivie. C’était, pourtant, mal connaître l’ancien driver de la Lazio de Rome, dont ce trait de caractère a fait la légende à la tête de la Nati, comme révélé en son temps par les reporters locaux qui sont allés jusqu’à Sarajevo pour percer le secret de ce «Petko d’un mètre 90, le regard azur d’un Clooney de l’Est».

Son ancien collaborateur, Vincent Cavin, actuellement entraîneur-assistant de Mauricio Pochettino le décrivit ainsi dans les colonnes de L’illustré qui lui consacrait un long reportage en 2021 : «Il est à fond dans le relationnel. Il a l’air sérieux et il en impose physiquement. Mais à tous les jeunes joueurs qu’il impressionne et qui n’osent pas l’aborder, je dis: «Si tu as un problème, tu peux l’appeler au milieu de la nuit et il sautera dans sa voiture!».

Belaïli, prochain gracié ?

Une clémence assez rare dans le milieu, dont l’icône italienne du Real Madrid Carlo Ancelotti en a pourtant fait son plus connu trait de caractère, qui devrait, logiquement, toucher Youcef Belaïli dans les mois à venir. Etincelant avec l’Espérance de Tunis, le capricieux Oranais présente, d’ailleurs, tous les atouts et les … défauts pour être le prochain bénéficiaire de la «grâce» façon Petkovic.

Il ne serait, en ce sens, pas étonnant de voir l’un des artisans de la conquête de la CAN-2019 débarquer avec son malicieux sourire au Centre technique national de Sidi-Moussa en mars prochain, avant de vanter les mérites de l’indulgence de celui avec lequel il n’a encore jamais collaboré !

Rachid BELARBI

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