L’arrivée de Luca Zidane et la confirmation d’Alexis Guendouz dans son rôle de numéro 1 ont, visiblement, permis à Vladimir Petkovic de clore, pour de bon, l’épineux dossier des gardiens de but de l’EN.
C’en est fini des tracasseries causées par le chômage technique de Raïs Mbolhi et la descente au 3ème palier d’Anthony Mandréa ! Le sélectionneur national a fini par obtenir ce qu’il recherchait depuis un an et demi : une hiérarchisation sans polémique des gardiens de but de l’EN avant d’embarquer pour la CAN et le Mondial. Il faut, toutefois, reconnaître que celui qui a été perçu comme une éventuelle source de conflits a fini par être celui par qui la solution est arrivée : Luca Zidane.
Avec désormais un gardien de but titulaire dans une équipe de deuxième division espagnole et un autre dans les bois du club double champion d’Algérie, Petkovic tient ses numéros 1 et 2. La manière avec laquelle le tacticien bosnien a, d’ailleurs, établi cette hiérarchie lors de la récente fenêtre internationale de la FIFA a, aussi et surtout, eu pour effet de tuer dans l’œuf toute polémique à ce propos.
Le management intelligent de Vlado
Pour avoir lancé d’entrée de jeu Alexis Guendouz lors du décisif match face à la Somalie, au stade Miloud Hadefi d’Oran, le patron technique des Verts a lancé un double message subtilement clair. Au dernier rempart du MCA, il a renouvelé sa confiance en lui rappelant qu’il n’a rien oublié de son engagement et de son récent vécu en EN dans la peau de numéro 1.
A l’ancien sociétaire du Real Madrid, remplaçant face à la Somalie puis titularisé pour le match de gala face à l’Ouganda, Petkovic a, en parallèle, rappelé qu’il comptait forcément sur lui sans pour autant lui dérouler le tapis rouge et lui faire croire que tout était acquis d’avance grâce au prestigieux nom de famille floqué sur son maillot ! Cette judicieuse gestion des egos de ceux qui seront, sauf blessure, les numéros 1 et 2 au Maroc dans un peu moins de deux mois à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations largue.
Guendouz-Zidane, duel final
En revanche, Oussama Benbot au simple rôle de figurant que son statut de gardien numéro 3 des Verts l’installe, dans l’ombre de la paire Guendouz-Zidane. Ce management pragmatique de l’ancien coach de la Lazio lui permettra, de fait, non seulement de refermer pour un bon moment le dossier des trois keepers qui l’accompagneront à la CAN-2025 et à la Coupe du monde 2026, avec toute la tranquillité d’esprit que cela génère et l’incidence positive que cela répercutera sur le vestiaire, mais aussi de garder la concurrence saine entre les deux favoris pour le poste tant convoité de numéro 1 jusqu’au bout. Il paraît, à ce propos, assez évident que Vladimir Petkovic mettra à profit les dates FIFA de novembre pour faire avancer sa réflexion sur qui de Guendouz ou de Zidane présente toutes garanties pour garder la cage des Verts en terre marocaine, cet hiver.
N° 1 à la CAN : novembre tranchera
Surtout qu’à priori, rien n’est encore joué d’une manière officielle vu que chacun des deux protagonistes présente un profil intéressant et la tête de l’emploi. A l’expérience africaine, au Chabab de Belouizdad et actuellement au Mouloudia d’Alger, d’Alexis Guendouz et sa tendance à parfaitement gérer la pression populaire, s’oppose, à ce sujet, l’exceptionnel vécu de Luca Zidane au Real Madrid et tout ce qu’il a assimilé et amassé sur le double plan psychologique et empirique dans un vestiaire truffé de stars planétaires dans les plus grands et plus prestigieux évènements UEFA. Ce sera, en somme, tout l’enjeu de la prochaine fenêtre internationale pour ce qui a trait à l’identité de celui qui succédera à Raïs Mbolhi sous le maillot de l’EN en phase finale de CAN et de Mondial.
RACHID BELARBI
