Le président de la Fifa Gianni Infantino et son Conseil jouent au yoyo avec la demande palestinienne soutenue par plusieurs fédérations de suspendre Israël à la suite de son agression barbare et sanguinaire contre les foot- balleurs palestiniens et contre la destruction totale des infrastructures sportives à Ghaza et en Cisjordanie. Dans un communiqué, le Conseil de la Fifa a décidé de ne pas trancher et a annoncé deux enquêtes. La première pour «discrimination» et la seconde sur «la participation à des compétitions israéliennes d’équipes de football israé- liennes basées sur le territoire palestinien». Une décision qui n’est en somme qu’un soutien à peine voilée aux génocidaires sionistes, tout en pratiquant la politique de deux poids deux mesures, quand on sait que l’instance internationale a suspendu en quatrième vitesse, le football russe à la suite de la guerre contre l’Ukraine.

Tout s’explique ! Lors du 74e Congrès de la Fifa au mois de mai dernier, Gianni Infantino avait refusé de mettre au vote les sanc- tions réclamées par la -Fédération palestinienne (PFA) contre celle d’Israël (IFA). Il avait alors botté en touche et estimé que d’éventuelles sanctions devaient «être gérées» par l’exécutif de l’organisation qui est sous son autorité. Il avait même fixé le mois d’octobre. Mais il a fait dérailler volontairement son conseil et lui a fait adopter les conclusions d’un rapport juridique d’évaluation se disant indépendant, sans pour autant le rendre public.

Il est bon de rappeler qu’au congrès de Bangkok en mai dernier, le président de la PFA, Jibril Rajoub, avait exhorté la Fifa à se «tenir du bon côté de l’histoire», en votant la suspension immédiate de l’IFA et en renvoyant plusieurs de ses membres devant la com- mission disciplinaire. Avec l’agression du Liban par l’armée sioniste, la donne va-t-elle changer ?