Après Adam Ounas, le Lille OSC compte se séparer d’un autre international algérien, Akim Zedadka, en attendant de trancher la question du plus capé d’entre eux, Nabil Bentaleb.
Ce dernier est réapparu au centre d’entraînement, mais pas encore en mesure de remettre le bleu de chauffe. A cette cadence, il n’y aurait peut-être plus d’Algériens dans le groupe de Bruno Genesio au coup d’envoi de la saison de Ligue 1, le 16 août prochain. Car après avoir congédié l’ailier de 27 ans, Adam Ounas, sur une décision de l’ex-entraîneur Paulo Fonseca, parti depuis au Milan AC, c’est le défenseur latéral Akim Zedadka qui est poussé vers la sortie. Le nouvel entraîneur des Dogues ne compte, en effet, pas vraiment sur l’ancien piston droit de Clermont Foot et le lui a même fait savoir. Misant sur Tiago Santos comme titulaire sur le flanc droit de la défense ainsi que sur Ousmane Touré comme remplaçant, Bruno Genesio ne voit pas en Zedadka une alternative crédible d’où son souhait de le voir s’envoler le plus tôt possible pour une autre destination.
Après Ounas, au tour de Zedadka
Une vision à court terme partagée également par l’international algérien (1 sélection, en juin 2022, sous Djamel Belmadi). Comme il sait qu’il ne jouera pas à Lille cette saison encore, le défenseur de 29 ans étudie les possibilités qui pourraient l’intéresser à un an de la fin de son contrat qui court jusqu’au mois de juin 2025. Le fait qu’il ne l’ait pas convoqué pour les deux premiers matches-tests de cette période précompétitive, contre les Belges de Deinze (3-1) puis de Malines (1-1) a, ainsi, été un signal clair du staff technique lillois à l’encontre de son arrière-droit qui ne sera pas non plus de la partie, la troisième en amical, demain contre une autre formation belge, la Gantoise. Cette décision de la direction du club nordiste de se séparer de son défenseur algérien n’est, cependant, pas du tout une surprise pour le natif de Pertuis, près de Marseille.
De petits chiffres avec le club nordiste
Ce dernier n’avait pas disputé la moindre minute en 2023-2023 sous le maillot lillois. Il a, en effet, dû se contenter de quatre apparitions seulement, réparties ente l’UEFA Europa League Conférence et la Coupe de France pour un total famélique de 203 minutes seulement. En Ligue 1, il n’a, en revanche, pas disputé la moindre seconde durant toute la phase aller, figurant au mieux comme remplaçant qui ne quitte jamais le banc de touche. Prêté à Saragosse, en Liga 2 espagnole, Zedadka a redécouvert la compétition officielle avec onze apparitions (7 titularisations et 4 entrées en jeu) entre le début du mois de février et la fin mai pour un total de 684 minutes dans les jambes. Le latéral droit devrait trouver rapidement un challenge dans un club moyen de L1 ou une porte de sortie vers l’étranger.
Bentaleb, un retour sans garanties
Avec près de 70 rencontres au compteur dans l’élite française et presque autant en Ligue 2, pour une valeur marchande qui ne dépasse pas les 2 millions d’euros, il peut trouver facilement un club preneur. Une certitude que son compatriote Nabil Bentaleb n’a pas encore obtenue, en dépit de sa sortie d’hôpital et de la visite «sourire aux lèvres» rendue à ses coéquipiers, au centre d’entraînement lillois, le Domaine de Luchin. Victime d’un arrêt cardiaque qui a nécessité son hospitalisation et une grosse polémique sur sa capacité à rejouer en professionnel, l’ancien milieu de terrain de Tottenham a, ainsi, signé sa première réapparition publique au bord d’un terrain de foot, d’où il a assisté au match nul de ses coéquipiers face à Malines.
Aucun «geste» de Létang ou de Genesio
Aucune information confirmée n’a, toutefois, été communiquée par son club avec lequel il est sous contrat jusqu’à l’été 2026. Ce qui a été perçu, par certains, comme une marque de défiance vis-à-vis de Bentaleb au moment où une attention particulière, voire une marque de sympathie de son président Olivier Létang ou de son nouveau mentor Bruno Genesio dans les médias ou, du moins, sur le site officiel du club, aurait certainement été perçue comme un indice sur le maintien du mondialiste 2014 au sein de l’effectif.
Or, en laissant croire qu’il faudrait attendre encore pour se référer à la commission médicale de la LFP comme il l’avait fait l’été dernier au moment de son arrivée en provenance du SCO Angers, le LOSC ne laisse transparaître aucune intention de tout faire pour garder son vice capitaine. Ce qui écrit en pointillés l’avenir proche de Nabil Bentaleb à Lille mais aussi dans le football de haut niveau.
RACHID BELARBI
