Privée d’une demi-douzaine de titulaires et contrainte d’évoluer sur un revêtement synthétique, la sélection nationale algérienne tentera de contourner toutes ces difficultés pour revenir du Liberia avec les trois points qui embelliront à la perfection cette fenêtre internationale de la rentrée.
Dans un groupe E pas si relevé que ça et après une entrée en matière réussie, jeudi dernier à Oran, face à la Guinée Equatoriale (2-0), les complications et entraves sont finalement venues du vestiaire et du terrain plutôt que de l’adversaire. Contraint de voyager en Afrique de l’Ouest sans six titulaires habituels et obligé de jouer sur un tartan qui aurait fait office d’énorme bizarrerie dans un autre continent que celui géré par la CAF, Vladimir Petkovic aura surtout pour mission, aujourd’hui, de recoller les morceaux et de colmater les brèches, de façon à permettre à l’EN de s’en tirer au meilleur compte possible.
Un Liberia peu effrayant
Le peu effrayant profil de l’adversaire libérien autorise, toutefois, toute ambition allant au-delà du simple point du nul et une sélection qui compte, mine de rien, dans ses rangs Oukidja, Atal, Bensebaïni, Mandi, Sayoud, Benzia et autres Gouiri et Bounedjah a parfaitement le droit d’aspirer à viser le gros lot et les trois unités qui vont avec tant leurs qualités conjuguées à leur expérience leur permettent de détenir les moyens de leurs ambitions. Et quand bien même cette équipe du Liberia reste sur un encourageant match nul à Lomé, face des Eperviers du Togo qui n’ont rien à voir avec leurs glorieux aînés de la génération Adebayor, mondialistes en 2006, l’EN de Petkovic paraît bien parée pour éviter le piège du Samuel Kanyon Doe Sports Stadium et de sa pelouse en synthétique et justifier son statut de logique favori de ce groupe E.
Petkovic, une capacité de réaction attendue
Pour avoir déjà répondu avec autorité et personnalité au difficile contexte qui l’attendait à Kampala City, le 10 juin dernier, alors qu’il venait d’être assommé à Alger par la Guinée dans l’acte 3 des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, parvenant à trouver la formule nécessaire pour inverser la tendance et revenir avec le gain du match dans la besace, l’actuel patron technique de l’EN a démontré une capacité de réaction qui laisse à penser qu’il saura intelligemment gérer cette brève expédition au Liberia.
Sans la pointe de vitesse de Amoura qui avait fait sensation en Ouganda et sans le leadership technique de son trio de haut niveau Bennacer-Aouar-Mahrez, Vladimir Petkovic devra imaginer et mettre en œuvre un onze moins joueur mais plus compact, capable de faire défensivement aussi bien que le clean sheet réussi face à la Guinée Equatoriale et offensivement tout autant que les deux banderilles plantées dans les filets du stade Miloud Hadefi.
RACHID BELARBI
