
L’heure de la récolte Depuis hier au Centre Technique National de Sidi Moussa, les Verts de Vladimir Petkovic préparent dans la sérénité et la bonne humeur le double rendez-vous de septembre qui devrait leur baliser plus que jamais la route du Mondial-2026.
En attendant le jeu, l’enjeu sera au rendez-vous : face au Botswana, jeudi en début de soirée au stade Hocine Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou, il s’agira ainsi de décrocher une sixième victoire dans ces éliminatoires de la Coupe du monde et d’atteindre, avant de s’envoler pour le Maroc, le total de 18 points en sept rencontres, ce qui renseigne sur la domination algérienne dans cette poule G.
Un succès face aux Botswanais rapprocherait, d’ailleurs, énormément l’EN d’une cinquième participation au tournoi planétaire de la FIFA. Il incombera, par la suite, aux coéquipiers du capitaine Riyad Mahrez de le bonifier à Casablanca, face à la Guinée qui reste, à ce jour, la seule sélection qui a pris trois points à la bande à Petkovic depuis l’entame de cette campagne. L’objectif du dernier nommé est clair, quand bien même il a, comme à son habitude, évité de s’y attarder en conférence de presse : décrocher les six points mis en jeu afin de mettre une main et quatre doigts sur le seul billet qualificatif de ce groupe G.
Une rentrée à exploiter
Si l’EN venait à prendre le meilleur sur le Botswana jeudi et que le lendemain l’Ouganda en faisait de même au dépens du Mozambique, l’affaire serait parfaitement engagée. Un tel scénario idéal offrirait, alors, aux Verts six unités d’avance sur leurs poursuivants immédiats avant d’aller défier la Guinée de l’autre côté de la frontière ouest, ce qui ne serait pas le moindre des avantages à trois journées seulement du baisser de rideau de ces éliminatoires. Sur la terre des Lions de l’Atlas, la sélection nationale aura, ensuite, la possibilité de garder ces écarts quels que soient les résultats des deux autres joutes programmées le même jour, lundi, à savoir Mozambique-Botswana et Ouganda-Somalie, à condition bien entendu de battre ce Syli National qui n’a presque plus rien à espérer d’une telle course au Mondial dans laquelle il est déjà définitivement décroché.
Tout sceller en automne
Nul doute que Vladimir Petkovic aura, à ce propos justement, à cœur de rendre la pareille à son alter ego guinéen et de prendre une douce revanche sur cet adversaire qui l’avait mis K.-O. debout dès sa première officielle à la tête de l’équipe, en juin 2024, deux mois et demi après des débuts encourageants à domicile à l’occasion de l’amical tournoi FIFA Series.
Une double opportunité dont l’actuel driver de l’EN mesure parfaitement l’importance et la portée, avant de boucler la boucle en disputant les 9ème et 10ème journées de ces éliminatoires dans un mois, à l’occasion de la fenêtre internationale qui offrira à l’Algérie l’occasion de conclure en beauté son parcours et de fêter grandement son retour en Coupe du monde à la faveur d’un déplacement sans risque pour répondre au défi somalien avant l’apothéose, à domicile, face à l’Ouganda.
Préparer la CAN dans les conditions du réel
Outre le fait de réparer une bizarrerie de l’Histoire-une absence de douze ans de la scène mondiale-un tel parcours durant les quatre marches à grimper lors des deux prochaines trêves internationales permettra, aussi, à l’ancien Mister de la Nati de préparer, dans les conditions du réel, l’imminente Coupe d’Afrique des Nations (21 décembre 2025 – 18 janvier 2026) sur laquelle la FAF, toute comme la rue algérienne, fonde énormément d’espoirs. D’autant plus que la formule rallongée d’une Coupe du monde à 48 équipes aura, forcément, permis à la reconstruction post-traumatisme de 2022 d’être aussi courte que porteuse de résultats. Il paraît, néanmoins, clair que si Petkovic réussit là où avait incompréhensiblement échoué son prédécesseur au poste, il sera aussi et surtout jugé sur sa capacité à triompher là où Djamel Belmadi avait bâti sa légende.
RACHID BELARBI