Arrivée hier, à Bouaké, en début d’après-midi, la sélection nationale est désormais à pied d’œuvre en Côte d’Ivoire, où se disputera la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations.
Après un stage de dix jours, à Lomé, et deux joutes amicales, face au Togo A’ (3-0) et au Burundi (4-0), les Verts ont rallié Bouaké, la ville hôte du groupe D du 1er tour de cette CAN, à bord d’un vol spécial dépêché depuis Alger. C’est Karim Kaced, membre du Bureau fédéral, chargé des équipes nationales, qui en était le chef de la délégation. A son arrivée en terre ivoirienne, l’EN a directement rallié l’hôtel du Stade, où elle a établi son QG en perspective de l’entame de la compétition.
Et si avant de quitter Lomé, la FAF a « adressé ses vifs remerciements à son homologue du Togo, ainsi qu’aux autorités de ce pays, pour l’accueil chaleureux qu’a reçu la délégation de l’équipe nationale et pour tous les moyens mis à sa disposition pour la réussite de son séjour», le sélectionneur Djamel Belmadi a dressé, de son côté, le bilan largement positif de ce stage d’avant-CAN.
«Beaucoup d’enseignements à tirer»
«C’était le dernier match avant l’entame de la compétition, et si on veut résumer ce match-là, il y a beaucoup d’enseignements à tirer. Dans l’ensemble, il y a eu une maîtrise collective de ce match contre une équipe qui était dans une certaine configuration tactique et qui, généralement, nous pose problème, à savoir une défense à 5 avec un rideau quasiment de 4 joueurs. Devant des fois 2 attaquants, des fois 1 attaquant, ça faisait pareil comme d’habitude, limitation des espaces, contrôle de la profondeur, généralement c›est compliqué sur ce match-là. On s’est créé pas mal d’opportunités, le score aurait pu être plus large, et j’ai envie de dire même qu’il aurait dû être plus large, parce que quand on a des situations, il faut les mettre au fond, c’est toujours bon. Sur l’aspect défensif ne pas concéder de but, c’est toujours une bonne chose, même si sur un ou deux éléments ou une ou deux situations, on s’est fait peur et, voilà, ça c’est les réglages encore à faire avant l’Angola», assurera le coach au micro de FAF TV.
«Satisfait du stage à Lomé»
Et de renchérir, toujours à propos de cet utile match-test disputé au stade Kégué : «Dans l’ensemble, on est satisfaits de ceux qui ont pu démarrer le match, de ceux qui ont pu rentrer dans les 20 dernières minutes, tout le monde a apporté sa pierre à l’édifice sur cette dernière rencontre qui clôt notre stage ici, à Lomé. Ils vont bien bosser ceux qui n’ont pas joué ou ceux qui sont rentrés dans les 20 dernières minutes, comme on l’a fait au match contre le Togo. L’idée, c’est que tout le monde soit au même niveau d’aérobie, au même niveau d’intensité de jeu, donc il va y avoir un travail de course, de jeu de conservation, avec du jeu réduit.
On va demander à avoir de l’intensité pour qu’ils puissent eux aussi avoir leur dose de compétition d’une certaine manière. Malgré le fait que l’on continue à travailler, même si on l’a un peu moins fait sur ce match du Burundi. Sur l’aspect on ne réduit pas l’intensité des séances on reste sur du travail intensif quand même, c’est quasiment nos dernières séances où vraiment on est demandeur sur l’aspect du volume et du travail intensif ensuite on va peaufiner et être dans la fraîcheur pour démarrer cette compétition contre l’Angola.»
«Préparer tranquillement l’Angola»
Ayant déjà en tête le programme des premiers jours à Bouaké, Djamel Belmadi s’est rapidement projeté en mode compétition. «On va prendre nos quartiers, s’acclimater à la température dans le sens large du terme, à l’environnement, sentir la compétition… On va être dans une autre configuration, beaucoup de monde, beaucoup de supporters, normalement j’espère, c’est pour ça qu’on joue au foot. Prendre nos repères sur le terrain d’entraînement, terrain de match qui va être notre stade pendant 3 matches au moins prendre vite nos repères», lancera-t- il, non sans évoquer certains points sur lesquels son équipe doit encore progresser.
«Sur l’aspect tactique, des détails à régler sur des situations ici et là, coups de pied arrêtés, je n’ai pas envie de donner trop de détails. On a mis des buts sur coups de pied arrêtés, notamment sur le match du Togo. J’aurais aimé que l’on puisse marquer. On a eu 2, 3 situations vraiment où on aurait pu faire mal sur l’aspect du jeu, on a concédé 1 ou 2 situations qui ne me plaisent pas trop, donc il y a des réglages à faire. 50% des buts sont marqués sur coups de pieds arrêtés, c’est donc un domaine sur lequel il faut que l’on soit bon et qu’on excelle dans les 2 surfaces et après quelques réglages encore tactiques, et puis on va se rapprocher du match tranquille n ment», conclut-il.
RACHID BELARBI
