Le compte à rebours est lancé. L’Algérie voit s’approcher à grands pas son retour sur la scène planétaire, quatre ans après la douloureuse absence du Qatar.
La Fédération algérienne de football (FAF) a levé le voile, jeudi, sur le programme des deux dernières journées des éliminatoires du Mondial 2026. Deux ultimes rencontres, programmées à domicile, qui pourraient sceller le destin des Verts et leur offrir le précieux sésame. Le calendrier apparaît presque comme un clin d’œil du destin. Le 9 octobre, la Somalie «recevra» l’Algérie au stade Miloud-Hadefi d’Oran. Cinq jours plus tard, le 14 octobre, c’est au stade Hocine Aït-Ahmed de Tizi Ouzou que les hommes de Vladimir Petkovic boucleront leur campagne face à l’Ouganda. Deux rendez-vous devant un public acquis à leur cause, prêts à transformer ces soirées en véritables célébrations nationales. Sportivement, les données sont limpides.
A une victoire du graal
Avec 19 points au compteur, Riyad Mahrez et ses coéquipiers dominent largement le groupe G. Le duo Ouganda-Mozambique, deuxième avec 15 unités, reste à quatre longueurs. La Guinée, distancée à 11 points, n’a plus qu’un mince espoir. Une victoire supplémentaire suffirait donc à l’Algérie pour officialiser sa qualification, indépendamment des autres résultats. La nouvelle formule du Mondial, élargi à 48 équipes, offre une voie directe au premier de chaque groupe. Les meilleurs deuxièmes devront, eux, passer par un barrage périlleux. Autant dire que les Verts ont leur destin entre leurs mains. La dynamique reste favorable, même si le dernier regroupement de septembre a laissé quelques regrets. L’Algérie avait bien lancé son stage en s’imposant face au Botswana (3-1), mais s’est ensuite heurtée à une solide équipe de Guinée, concédant un nul vierge (0-0).
Retour au grand plan
Si la première place a été confortée, ce petit coup de frein s’est traduit par une légère chute au classement FIFA : deux places perdues, les Verts pointant désormais au 38e rang. Rien de dramatique cependant, puisqu’ils conservent leur rang de quatrième puissance africaine derrière le Maroc (12e mondial), le Sénégal (17e) et l’Égypte (34e). L’Algérie devance toujours des nations de poids comme la Côte d’Ivoire, le Nigeria, la Tunisie ou encore le Cameroun. Mais au-delà des chiffres et des classements, c’est l’odeur du Mondial qui commence à flotter dans l’air. Le souvenir amer de mars 2022, lorsque les Verts avaient vu le Qatar s’envoler dans les dernières secondes d’un barrage cruel face au Cameroun, reste encore gravé dans toutes les mémoires. Cette fois-ci, le destin semble offrir une revanche. Oran, puis Tizi Ouzou, deux villes de football, seront les théâtres de ce sprint final.
Le ticket à Oran, la fête à Tizi
À Miloud-Hadefi, les supporters oranais promettent déjà une marée humaine verte et blanche. Quelques jours plus tard, ce sera au mythique stade Hocine-Aït-Ahmed de vibrer pour un rendez-vous que beaucoup espéraient depuis longtemps. Les joueurs savent qu’ils auront derrière eux une ferveur populaire exceptionnelle, capable de les pousser au-delà de leurs limites. Dans ce décor, une vérité s’impose : trois points. Trois petites unités, et l’Algérie retrouvera enfin le Mondial. Trois points qui ouvriraient grand les portes de la compétition reine, prévue du 11 juin au 19 juillet 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Trois points pour tourner définitivement la page des frustrations récentes et écrire un nouveau chapitre de gloire. Le rêve est à portée de main. Aux Verts de le transformer en réalité.
DJAMEL OUAGLAL
