L’envol est programmé C’est demain que les Verts s’envoleront pour Rabat en perspective de la CAN où ils entreront en scène, mercredi prochain, face au Soudan.
En stage depuis lundi au Centre Technique National de Sidi-Moussa, l’EN peaufine sa préparation en prévision du tournoi continental à propos duquel les coéquipiers de Riyad Mahrez nourrissent de grandes ambitions. Au lendemain d’une première séance assez légère qui prenait en considération les efforts fournis par les joueurs pour ce qui aura été leur dernier match de l’année civile en club, le staff technique est, ainsi, monté en gamme en passant au biquotidien mardi. Une première séance a eu lieu en fin de matinée au cours de laquelle avait été mis en place un programme d’entraînements individualisés, axé essentiellement sur le travail physique. Sous la conduite du préparateur physique, Paolo Rongoni, quelques joueurs ont travaillé en salle, tandis que d’autres ont effectué des exercices spécifiques sur le terrain, conformément au programme établi.
Symbiose au CTN
La seconde séance, collective, a par la suite été programmée à partir de 17h. D’une durée d’une heure, elle a été principalement consacrée au travail tactique. Le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, en a profité pour transmettre ses consignes et orientations aux joueurs, en mettant l’accent sur les aspects collectifs. Toujours en convalescence, le sociétaire du Paris FC Samir Chergui a, pour sa part, suivi un programme d’entraînement spécifique. Hier, la préparation des Verts battait encore son plein et s’est poursuivie avec une nouvelle séance d’entraînement, programmée dans l’après-midi à partir de 17h00 à l’occasion de laquelle les Maza, Bounedjah, Bensebaïni et autres Amoura et Aouar ont mis une sacrée ambiance qui suggère clairement que le groupe vit bien.
Le groupe vit bien ensemble
Les vidéos mises en ligne par le service de la communication de la FAF a, d’ailleurs, très intelligemment mis en relief cette symbiose entre la dizaine d’éléments qui disputera sa première Coupe d’Afrique des Nations pour la toute première fois et les tauliers du vestiaire qui comptent à leur pedigree plusieurs CAN, et même un Mondial (Brésil-2014) pour les très expérimentés Mandi et Mahrez. Ces belles images symbolisant un harmonieux «vivre ensemble» en plein cœur d’une séance aussi exigeante telle qu’habilement présentée par la Fédération disent, aussi et surtout, beaucoup de l’ambition décuplée du groupe de Petkovic de réussir sa CAN. Mais quand bien même le dernier nommé n’avait pas voulu se mouiller ou avancer sur un terrain glissant en se contentant de généralités au sujet de l’objectif principal au Maroc.
Aucun succès en CAN depuis 6 ans et demi
Il paraît bien clair que ce que «veulent» réellement les joueurs dépassent largement le simple fait de « passer le premier tour » comme l’a laissé entendre l’intervention médiatique de Petkovic, le week-end dernier. «Vouloir rester au Maroc le plus longtemps possible» tel que prononcé par l’ancien coach de la Nati suisse qui n’a, à priori, pas vraiment le sens de la formule se traduirait, plutôt, au sein du groupe vert par une volonté affichée de faire, non pas un peu mieux que 2022 et 2024, mais plutôt aussi bien que 2019. Car, en langage clair et complètement dénoté, faire mieux que lors des éditions du Cameroun et de la Côte d’Ivoire équivaudrait, seulement, à gagner une rencontre du premier tour, prouesse que l’EN n’a plus réussi depuis le 19 juillet 2019 !
Autant de stimulants pour un cru d’exception
Soit 6 longues années et demie sans le moindre succès en Coupe d’Afrique, ce qui constitue une éternité pour une sélection du rang et de la qualité de l’Algérie. Plus que cet amalgame anciens-nouveaux ou le statut de mondialiste avec lequel l’EN atterrira à Rabat, c’est aussi et surtout cet objectif commun de revenir sur le devant de la scène continentale et cette ambition de retrouver les sommets quittés depuis trop longtemps qui seront le véritable moteur de cette sélection qui aura, autre élément-clé non négligeable, l’avantage d’évoluer dans une atmosphère saine, très loin du contexte étouffant de l’Afrique subsaharienne. Autant de stimulants, en somme, qui devraient profiter aux Verts pour que cette édition marocaine de 2025 soit un cru d’exception.
RACHID BELARBI




























