
Précédé d’étonnants dysfonctionnements logistiques, qui ont nécessité une intervention des hautes sphères dirigeantes, le stage de la sélection nationale a débuté hier, en fin de journée, à Constantine.
Ce premier regroupement de la nouvelle saison sportive servira de large revue d’effectif avant les importantes échéances de fin 2023 et début 2024 avec l’entame des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, en novembre, puis la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire (13 janvier – 11 février 2024). Arrivés hier après la mi-journée en bande dispersée à Constantine, les coéquipiers du revenant Sofiane Feghouli étaient attendus dès 19h, au stade Hamlaoui, pour un premier et léger galop d’entraînement, question de se remettre dans l’ambiance du Club Algérie et de diluer la fatigue du voyage. Cette séance s’est déroulée, comme prévu et annoncé d’une manière officielle, sans Houssam Aouar, blessé, vendredi soir, avec l’AS Rome au cours de la rencontre face à l’AC Milan et laissé à la disposition de son club, où il est pris en charge pour être rapidement remis sur pied. L’autre grand absent de ce premier jour n’est autre que le capitaine Riyad Mahrez, qui a convolé en justes noces, avant-hier, et que Djamel Belmadi a autorisé à décaler son arrivée au bled, tout comme il a eu un brin de causette avec Aouar pour s’enquérir de ses nouvelles et l’assurer de son soutien.
Le groupe (presque) au complet
Établissant leur Q.G au Cercle régional de l’armée, les Verts effectueront aujourd’hui une deuxième et dernière séance au stade Hamlaoui avant de quitter l’antique Cirta demain pour y séjourner le temps de rem- plir la formalité face à la Tanzanie, dans le cadre de la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la CAN-2023. A Annaba, les Atal, Bensebaïni, Boudaoui and co effectueront leur veillée d’armes après une séance d’entraînement collective au stade du 19-Mai 1956, théâtre de la confrontation face aux Tanzaniens que drive Adel Amrouche, assisté de Fouad Bouali, Lakhdar Adjali et Réda Acimi. Une deuxième nuitée est, également, prévue à Bône, à l’issue de cette joute face aux Tanzaniens, avant un retour dès vendredi à Constantine pour y préparer le choc à venir face au Sénégal d’Aliou Cissé. Au stade Hamlaoui, le staff tech- nique de l’EN a programmé trois séances pleines, à raison d’un rendez-vous quotidien en fin de journée, avec, bien entendu, différents ateliers au programme pour ceux qui auront joué la veille et ceux que le coach prépare pour le combat de chefs, à Dakar. L’envol pour le pays des Lions de la Teranga étant programmé pour le lundi, les Verts y passeront aussi trois nuitées au cours d’un séjour qui les verra défier ceux qui leur ont succédé sur le trône africain.
Une fête populaire dont le football algérien a besoin
Mais avant, la sélection nationale retrouvera le chaleureux public de Annaba qui prendra, certainement, d’assaut les travaux de son temple du 19-Mai 1956. Et comme il a été décidé de mettre en vente 52.000 places payantes, il faudra s’attendre à une ambiance du tonnerre, identique à celle qui a embelli l’amical Algérie-Tunisie de juin dernier. Une soirée dont a, incontestablement, besoin le football algérien à travers sa vitrine la plus exposée, l’EN, en ces temps durs, marqués par des scandales à répétition, la vacance du strapontin de premier responsable de la FAF et toutes les sombres histoires y affiliées, « l’affaire des pelouses du CTN de Sidi-Moussa » et l’immixtion du MJS étant les dernières en date. D’autant plus qu’au coup de sifflet initial, tous ces « sujets brûlants » seront mis entre parenthèses quatre-vingt-dix minutes durant pour laisser place au football, le vrai, et aux footballeurs sur leur terrain de vérité qui compte.
RACHID BELARBI