ALG : La fête à Oran !
Restée à quai en 2018 et 2022, alors que le monde du football s’était donné rendez-vous en Russie puis au Qatar, la sélection nationale s’apprête à faire son grand retour en Coupe du monde.
Ce serait dès ce soir, à condition de battre la Somalie au stade Miloud Hadefi, ce qui semble être une simple formalité pour les Verts de Vladimir Petkovic. Avec quatre points d’avance sur un duo composé de l’Ouganda et du Mozambique et la réception de l’une des deux plus faibles équipes de la planète, cette qualification de l’Algérie au Mondial n’est plus qu’une question d’heures.
On ne voit, en effet, pas comment les coéquipiers du capitaine pourraient vendanger une telle aubaine et ne pas composter, avec aisance, leur billet pour l’édition des Amériques qui regroupera, pour la première fois de l’histoire, quarante-huit nations entre le Canada et le Mexique. Mais bien que ce soit une simple formalité face à la 201ème sélection mondiale, il faudra bien l’accomplir, sur le terrain de la vérité, au cours de 90 minutes qui sonnent pour l’heure comme un hymne à la joie et au football offensif comme l’attendent les fans des Verts.
Une simple formalité à accomplir
Les 40.000 supporters attendus dans les travées du stade Miloud Hadefi vont entamer la fête. À El-Bahia, les Verts ont, d’ailleurs, débarqué, hier à la mi-journée, en provenance d’Alger pour trouver à leur accueil à l’aéroport international Ahmed Ben Bella d’Es Sénia les autorités civiles, militaires et sportives de la wilaya, à leur tête le premier magistrat de la ville, Samir Chibani.
Après un court entracte au salon d’honneur pour des besoins protocolaires, l’EN s’est alors dirigée, escortée comme jamais, vers le Cercle militaire régional de Canastel, où elle a établi son Q.G pour un peu plus de vingt-quatre heures puisque le retour vers la capitale est prévu juste après le coup de sifflet final de ce premier rendez-vous de la fenêtre internationale du mois d’octobre. Une seule nuitée, donc, à Oran, entre les murs de l’armée, avec des allures de véritable veillée d’armes destinée surtout à garder la concentration des joueurs à son maximum.
Un QG bunkérisé
Le coach veut surtout ne pas se disperser ou succomber au délit de minimiser l’adversité alors que toutes les conditions sont réunies pour faire de la rencontre d’aujourd’hui une véritable fête à ciel ouvert qui lancera les festivités en hommage au retour du football algérien parmi la crème du sport-roi planétaire. Côté terrain, la troupe à Vladimir Petkovic a effectué hier, à l’heure du match, une dernière séance d’entraînement pour mettre les ultimes retouches sur le onze qui débutera et régler les détails restants en matière d’option tactique à adopter et phases de jeu arrêtées.
Avec une large palette à sa portée et de crédibles alternatives pour chaque poste, le sélectionneur national aura, d’ailleurs, l’embarras du choix à même de lancer la plus performante équipe possible, de façon à concrétiser cette qualification attendue depuis 12 ans avant même que le referee ne mette fin au premier half.
Choix du roi pour Petkovic
Petkovic ne sera, néanmoins, pas le seul à vouloir en finir le plus tôt possible puisque tous ceux qui ont « vécu » le 29 mars 2022 ont encore la mémoire lourde de la pire tragédie qu’a connue la vitrine du football national ce soir-là. Un traumatisme qu’une qualification à l’édition 2026 n’effacera pas du souvenir collectif, mais allégera un tant soit peu et recouvrira, pour un bon moment, de l’excitation de disputer une nouvelle World Cup de l’autre côté de l’Atlantique.
Après Constantine en 1981, Alger en 1985, Omdourman en 2009 puis Blida en 2013, Oran s’apprête, à son tour, à se draper de l’iconique vert, blanc, rouge pour valider le passage de l’équipe nationale en mode mondial. Une réelle performance sportive à mettre à l’actif d’une génération talentueuse auquel le nouveau format des éliminatoires a certes facilité la tâche, sans pour autant lui dérouler le tapis rouge.
RACHID BELARBI



























