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KSA : L’Arabie saoudite et son PIF

MALIK MOHAMED

Au moment où, en Algérie, la Fédération algérienne de football tente de contrôler le train de vie budgétivore de certains clubs professionnels, dans d’autres pays, tels l’Arabie Saoudite, rien n’arrête les investissements dans le football, au point de susciter l’inquiétude de quelques grands championnats européens, menacés par le départ de leurs meilleurs joueurs vers le nouvel Eldorado des pétrodollars.

Si dans une première étape, la Saudi Pro League proposait une prolongation de carrière dorée aux légendes amorçant leur doux déclin, la nouvelle tendance aujourd’hui est d’attirer de jeunes et talentueux joueurs, à l‘image des Français Enzo Millot (23 ans, Stuttgart), Nathan Zézé (20 ans, FC Nantes) et Saïmon Bouabré (19 ans, AS Monaco) qui ont répondu aux sirènes d’Arabie, boostés, il faut le dire, par le PIF (le Fonds public d’investissement), mis en place par le Royaume dans sa démarche de soft power.

Comme le Qatar, qui a initié le premier son fonds d’investissement (QSI) lui permettant, entre autres, d’acquérir le Paris Saint- Germain, dernier vainqueur de la Ligue des Champions après 15 ans d’attente, le PIF saoudien est également dédié aux différents projets et sert de soutien aux clubs pour investir et transférer des joueurs, défiant ainsi les grosses cylindrées européennes dans la perspective de 2034, l’année où le Royaume d’Arabie saoudite organisera ‘’sa’’ Coupe du monde.

Dans ce paysage footballistique mondial, remodelé à coups de milliards de dollars et connaissant sans cesse des bouleversements, le football algérien peine à trouver sa voie. Du coup, on est en droit de se poser quelques questions : l’Algérie n’est-elle pas capable de mettre en place un fonds d’investissement pour le développement du sport en général, et du football en particulier, en dehors des circuits habituels, notamment pour soutenir un véritable projet de professionnalisation du football ?

Un projet bien réfléchi, construit et intégrant tous les paramètres économiques et les objectifs sportifs à atteindre par de véritables experts, en absence à ce jour d’une vision stratégique de la part des responsables du sport et des dirigeants de la fédération, en dehors de mesurettes conjoncturelles et de replâtrages au grès des circonstances. Au fil des années, il devient clair que les instances du football, par incompétence, restent dans le flou.

Elles n’arrivent toujours pas à présenter et à convaincre les pouvoirs publics sur la démarche à prendre et le projet à soutenir dans le cadre d’un schéma directeur de développement pluriannuel, chiffré et évalué, dont les objectifs et performances sont également cadrés et quantifiés. Un jour peut-être…

– MALIK MOHAMED

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