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ALG : Kebbal dénonce le mode de sélection chez les Verts

RACHID BELARBI

Leader technique d’un Paris FC qui se dirige droit vers l’élite française, l’attaquant Ilan Kebbal n’apprécie aucunement le mode de management de l’EN, le faisant savoir d’une façon très trash.

A bientôt 27 ans, le natif de Marseille sait peut-être que « son » train est probablement passé, d’où sa frustration. Kebbal a, néanmoins, eu le mérite de dire les choses clairement et de ne pas y être allé par trente-six chemins. Dans une interview à RMC Sport, le sociétaire du PFC, racheté récemment par le Groupe LVMH, balance ses vérités quant à son ressentiment de n’avoir jamais eu sa chance sous le maillot vert de la sélection.

«J’étais en U-21 d’abord. J’ai fait le choix de l’Algérie avant d’être en pro. La sélection en A, franchement, c’est un souvenir incroyable. C’est passé vite et je ne m’en rendais pas compte sur le moment. Avec le recul, je dis que c’est incroyable. Quand je suis arrivé, je remplaçais Adam Ounas. On avait gagné deux fois. J’ai vu un peu le contexte, j’ai parlé avec les joueurs. C’était déjà bien», racontait-il, d’abord, à propos de sa convocation par Djamel Belmadi pour les deux rencontres, face au Niger, les 8 et 12 octobre 2021 (6-1, 0-4), au cours de lesquelles il s’est contenté de rester sur le banc, avant de lâcher la bride.

«Je ne veux pas d’explication de la FAF»

«Que je ne sois pas rappelé au début, je comprenais, car j’étais moins bon en Ligue 1. Mais c’est plus l’année dernière et cette saison que je ne comprenais pas. J’ai du mal à comprendre. Ne pas être dans la liste des 24, ok, il y a des gros joueurs. Mais dans une liste élargie de 60 joueurs, je pense que je pouvais y être. Une explication de la part de la Fédération algérienne ? Je n’en veux pas. Je ne fonctionne pas comme ça. C’est que je ne dois pas avoir le profil, et c’est donc pour ça que cet été, je voulais retrouver la Ligue 1 pour la sélection », tancera celui qui dit ne pas penser « du tout à la CAN-2025 ».

«Ce n’est pas du tout dans ma tête, ce serait mentir, car la saison dernière, je suis meilleur passeur de Ligue 2, parmi les meilleurs joueurs du championnat. J’ai été constant tout au long. Encore une fois, ne pas être dans les 24, c’est normal, il y a des très gros joueurs. Mais quand je ne suis pas dans la pré-liste, surtout que d’autres joueurs de Ligue 2 font partie de cette préliste. Donc le problème, ce n’est pas le championnat. Je vais travailler pour revenir mais au bout d’un moment…», renchérira la pépite du deuxième club de Paris dont les meilleurs souvenirs se concentrent, de fait, uniquement en club.

«La CAN-2025 ? Je n’y pense pas du tout»

«La montée en Ligue 1 ? Ce serait le meilleur moment de ma carrière et peut-être de ma vie», affirme, en effet, clairement ledit attaquant qui se déplacera avec son équipe aujourd’hui à Rodez pour le compte de la 32ème journée de Ligue 2. Avec 5 buts et 6 passes décisives en L2, Kebbal pourrait, d’ailleurs, effectuer son retour sur les terrains, dès ce soir, après avoir été au repos forcé durant deux semaines en raison d’une blessure au muscle fémoral gauche. Sur sa 3ème année au PFC, qui pourrait être celle d’une accession historique puisque son équipe est 2ème au classement général à seulement 1 point du leader lorientais mais avec 3 unités d’avance sur le FC Metz, à trois journées de la fin, llan Kebbal a, en outre, eu un discours tout aussi franc, honnête et plein de bon sens.

«En Algérie, ils s’en foutent …» «Pour être honnête, l’été dernier, je voulais partir. Rater la montée m’avait fait mal. Je ne voulais pas quitter le club, cela m’aurait déchiré le cœur de partir. Mais c’était une question d’ambition, aussi pour la sélection algérienne. Je voulais aussi aller dans le club qui me voulait le plus, j’avais des propositions en Ligue 1. Mais pendant l’été, je me suis rendu compte que le club qui me désirait le plus, c’était le Paris FC. Au final, dès la fin juillet, j’ai décidé de rester et j’ai prolongé.

Je ne regrette pas, je suis au meilleur moment de ma carrière. Je voulais partir en pensant à l’équipe nationale, mais j’ai vu que limite en Algérie, ils ne me connaissaient pas, ils s’en foutent. Donc, j’ai privilégié mon bien-être. Je ne voulais pas jouer en Ligue 1 coûte que coûte, mais je ne voulais pas être catalogué joueur de Ligue 2 toute ma carrière. J’aime ce championnat, mais je suis quelqu’un d’ambitieux, et il faut que je montre en Ligue 1 que j’ai le niveau. Sinon, les gens vont douter de moi», martèle-t-il, aussi confiant que conscient que rien n’est (encore) acquis.

RACHID BELARBI

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