
Leader technique et capitaine du SCO Angers, Himad Abdelli a réaffirmé son attachement au pays de ses parents et rappelé toute sa fierté d’être international algérien.
Centenaire sous le maillot Noir et Blanc, le numéro 10 angevin a, en effet, affirmé qu’il ne pouvait représenter footballistiquement une autre nation que son pays d’origine. «Si j’avais eu une sélection à choisir, je savais que c’était l’Algérie. Je suis très fier de ça. Depuis que je suis jeune, je savais que l’Algérie, c’était mon choix numéro un. Je suis très heureux d’être avec l’Algérie et j’espère faire de grandes choses avec cette sélection», revendiquait le milieu de terrain international dans une longue interview publiée sur le site officiel de son club employeur. L’Angevin est revenu, en parallèle, sur son rapport direct avec la terre de ses aïeux. «Ce serait mentir de dire que j’avais l’habitude mais oui, j’y ai déjà été plusieurs fois, même si je n’y allais pas tous les ans. Ça me faisait chaud au cœur d’y aller avec mon grand-père.
«J’ai choisi l’Algérie, depuis le début»
Le voir dans le stade la première fois que j’ai joué avec la sélection, ça m’a fait plaisir. C’est quelque chose dont il a rêvé pour son petit-fils depuis que je suis né et l’emmener au stade, c’est très beau», détaillera-t-il, non sans rappeler son ambition et objectif primordial avec les Verts. «Mon premier objectif est déjà d’être à tous les rassemblements, d’être quelqu’un de confirmé là-bas, de jouer et d’aller le plus loin possible dans les compétitions.
Que ce soit la CAN, la Coupe du Monde… parce que je trouve qu’on a une très bonne génération. Je pense que si on met tous les ingrédients de notre côté, on va faire de belles choses, que ce soit à la CAN ou à la Coupe du Monde», s’affranchit-il, avec lucidité. Nominé pour le prix MarcVivien Foé récompensant le meilleur Africain de l’élite française, Abdelli n’en fait pas, pour autant, une fixation.
«On a une très bonne génération»
«C’est quelque chose de très bien parce qu’il y a beaucoup de joueurs africains en Ligue 1. Être dans les douze nominés, c’est très bien. Même si je ne le remporte pas, je serais très heureux parce que ça veut dire que j’ai fait du bon boulot. À moi de faire plus pour être nominé à nouveau l’année prochaine», espère ainsi celui qui définit simplement son jeu et qui a eu pour idole un certain ZZ.
«Mon style de jeu, c’est de me donner à fond, de faire ce que je sais faire et de donner un plus à l’équipe, si je peux. Je pense que mon style, c’est dans la passe, dans la vision. S’il faut éliminer quelqu’un, je sais le faire. Mais ce n’est pas ma priorité», fait-il savoir. Et d’enchaîner : «Je pense que tout le monde le sait. Zinedine Zidane. Zizou, c’est le joueur qui nous a tous fait kiffer quand nous étions jeunes.
«Mon idole, c’est Zizou»
Et plus particulièrement, moi, parce que c’est mon poste. Je n’essaie pas de le représenter mais j’ai bien aimé la façon dont il jouait». Tirant une fierté particulière d’être capitaine d’un club de Ligue 1, l’international algérien est, également, revenu sur son quotidien angevin. «C’est bien parce que ça veut dire que le coach a confiance en moi et que mes coéquipiers aussi. C’est quelque chose que tout le monde n’a pas et qu’il faut représenter dignement. J’essaie aussi d’accompagner les jeunes, de leur faire comprendre ce qu’est le métier de footballeur, que c’est compliqué. C’est beaucoup de travail. Lors des entraînements et durant les matchs, il faut se donner à 100%. C’est notre passion et notre métier. Il faut se donner à fond tout le temps», analysera le natif de Montivilliers, tout aussi heureux du mur des 100 franchi avec le SCO.
«Fier d’avoir joué 100 matches avec le SCO»
«100 matches avec un club, c’est beaucoup. C’est le Club qui m’a fait découvrir en tant qu’homme et en tant que footballeur, parce que je suis parti loin de ma famille. Je suis seul ici avec ma femme et ma fille. Je me suis découvert en tant qu’homme et en tant que footballeur parce que j’ai beaucoup plus joué avec Angers qu’avec Le Havre. Les gens m’ont beaucoup plus découvert ici parce que c’est là que j’ai fait mes débuts. Ici, j’ai tout fait pour être le meilleur de moi-même. Avec ma famille, avec tout le monde et avec ce Club. «Oui, c’est important. Il y a deux ans, on est descendu et je n’ai pas envie de vivre une deuxième descente. Je serai à fond et mes coéquipiers aussi pour aller chercher ce maintien», promet-il.
RACHID BELARBI