Habituel titulaire sur le flanc gauche de l’attaque, Amine Gouiri a été relégué hier en fin d’après-midi sur le banc de touche du Stade Rennais à l’occasion du déplacement à Monaco.

Le signe d’une volonté du club de le céder à l’Olympique de Marseille dont l’entraîneur en a fait une priorité ? A défaut de pouvoir l’être sur le terrain, l’international algérien pourrait, en effet, être l’une des vedettes de l’actuel marché hivernal des transferts en France. Fortement courtisé par l’OM qui veut combler au plus vite le départ d’Elye Wahi à Francfort, Amine Gouiri pourrait avoir disputé hier ses dernières minutes sous le maillot du club breton. La volonté du club phocéen de l’avoir dans ses rangs a, d’ailleurs, été confirmé en conférence de presse par son entraîneur italien Roberto de Zerbi.

« Il faut faire attention au bilan financier, mais nous sommes l’OM. Si Wahi s’en va (transfert officiellement conclu), il faudra un attaquant fort pour le remplacer. Jusqu’ici, tout le monde a tenu ses promesses, du propriétaire en passant par Pablo (Longoria) et Medhi (Benatia). Oui, même si ce n’est pas encore le cas, l’OM va trouver un attaquant »,assurait le patron technique de l’OM.

De Zerbi en fait une priorité

Dans la foulée, le quotidien régional La Provence, très bien informé pour tout ce qui a trait à l’actualité marseillaise, indiquait hier que le «club phocéen aimerait intégrer un ou plusieurs éléments pour faciliter une éventuelle opération concernant l’Algérien».

«En plus du milieu de terrain Ismaël Koné (22 ans, 8 apparitions en L1 cette saison), l’OM pourrait proposer à la formation bretonne les profils des défenseurs centraux Bamo Meïté (23 ans, 3 apparitions en L1 cette saison), Chancel Mbemba (30 ans) et Lilian Brassier (25 ans, 11 matchs en L1 cette saison)», précisait ladite source médiatique. La veille, Amine Gouiri, tentait pourtant, dans un discours policé, de ne pas trop s’embarquer dans cette histoire de transfert à l’OM. « Je suis concentré sur le club. Je suis ici et je suis bien » ,formulaitil, tout en se montrant assez prudent lorsqu’il évoquera l’arrivée de l’attaquant japonais du Celtic Glasgow Kyogo Furuhashi, censé prendre sa place.

L’OM met 3 joueurs dans la balance

«Je pense que s’il vient, c’est qu’on en a besoin, on a besoin de renfort. La concurrence fait partie du métier, et c’est un bien pour tout le monde pour augmenter le niveau», dirat-il en conférence de presse, avant de revenir sur son état de forme actuel, loin des attentes de son coach et du public rennais. «La situation n’est pas facile mais physiquement ,je reviens petit à petit après mon problème au genou.

Je travaille tous les jours à l’entraînement pour revenir au top. Statistiquement, c’est moins bon que ce que j’ai connu auparavant, je suis conscient et je travaille. Je suis le premier déçu car je suis exigeant avec moi-même. Je sais que je fais partie des joueurs attendus, il reste encore la seconde partie de saison pour améliorer tout ça», promet, à ce propos un Gouiri réaliste mais toujours optimiste, notamment sur la possibilité d’inverser la tendance en sa faveur dans les semaines et mois à venir.

Déçu, Sampaoli l’a déchu

«Il y a des hauts et des bas dans le football, on est venu ici pour jouer le haut du tableau et le classement est inacceptable, on en a conscience, on est les premiers responsables. Il reste une seconde partie de saison pour faire mieux et gagner des matchs», ajoutera-t-il, apparemment, confiant en la méthode Sampaoli. «On a le droit à des vidéos individuelles. Il sait de quoi je suis capable, il est exigeant avec moi, on échange beaucoup et je continue de donner le maximum à l’entraînement», insistera l’international algérien, mis pourtant hors du onze titulaire par le technicien argentin et qui devrait bientôt découvrir le style De Zerbi.

RACHID BELARBI