
L’Afrique complétement laminée ne présentera aucun candidat, tout comme l’Europe à la présidence de la FIFA. L’actuel président de l’instance internationale, Gianni Infantino, est désormais certain d’habiter pour quatre années encore la maison de Zurich. « Aucune autre candidature n’a été soumise » par les fédérations membres avant le Congrès électif prévu à Kigali (Rwanda) le 16 mars prochain, a indiqué ce jeudi la FIFA, à désormais 3 jours de l’ouverture de la Coupe du monde 2022 (20 novembre – 18 décembre), comme le relate l’AFP. La reconduction qui s’annonce n’a rien d’une surprise en raison du mode électoral de la FIFA – une fédération, une voix – qui a permis à ses ex-présidents d’enchaîner les mandats en s’assurant du soutien d’une majorité de votants. Mais une voix-un pays a été une grande victoire de l’Afrique qui avait mis fin au règne des conservateurs occidentaux en 1974 avec l’Anglais Stanley Rous.
C’est le 31 mars dernier que Gianni Infantino avait officialisé sa candidature, et aucun adversaire ne s’est donc déclaré depuis. Du côté positif, le juriste de formation pourra se féliciter de la croissance des recettes de la FIFA, qui prévoit un chiffre d’affaires record de 7 milliards de dollars (6,3 milliards d’euros) sur le cycle de quatre ans s’achevant en 2022. Toutefois, son idée de Mondial tous les deux ans a été abandonnée en mars dernier – et avait été très critiquée par l’UEFA – tandis que son Mondial des clubs élargi à 24 clubs n’a à cette date pas encore vu le jour. De plus, il a anesthésié l’Afrique, la mettant sous son giron.