La Coupe d’Afrique des nations (CAN-2025) avance à grandes enjambées et tous les regards se tournent vers le premier match des camarades de Mahrez face au Soudan, le 24 décembre.
Même s’il y a toujours à redire dans la liste du coach, le choix est marqué par la stabilité, puisque le technicien veut conserver les éléments clés qui constituent l’ossature de l’équipe, tout en intégrant quelques additions judicieuses destinées à insuffler du sang neuf sans perturber l’équilibre du groupe. Cette liste comporte également des messages clairs où certains joueurs ayant brillé lors de la Coupe arabe 2025, tels qu’Adil Boulbina et Redouane Berkane, ont été récompensés pour leurs performances remarquables. Cette démarche traduit une approche fondée sur la préparation et l’efficacité, en valorisant les joueurs prêts à répondre aux exigences du terrain. Elle souligne aussi que les portes de la sélection restent ouvertes à tous ceux qui démontrent leur légitimité, offrant ainsi aux Verts une palette plus large de solutions tactiques avant le début de la compétition.
L’équipe est très attendue
Les supporters et les observateurs piaffent d’impatience de voir le début de la CAN, avec des ambitions fortes pour le groupe algérien, avide de se racheter après les déconvenues de Cameroun-2021 et Côte d’Ivoire-2023. L’optimisme est là puisque plusieurs facteurs laissent entrevoir un parcours victorieux. Tout d’abord, le désir de revanche après les échecs des deux dernières éditions. Les éliminations précoces lors de ces tournois, alors que l’Algérie figurait parmi les favoris après son sacre en 2019, ont laissé des séquelles dans les esprits. Les performances collectives et la capacité à exercer un pressing efficace avaient été insuffisantes, et la maîtrise offensive, auparavant un point fort, avait fortement diminué. Cette période de remise en question a conduit à une réflexion interne approfondie, avec la reconnaissance par certains joueurs d’un niveau en-deçà des standards attendus.
Retenir les leçons du passé
L’envie de redresser la barre et de retrouver une image de sélection compétitive constitue aujourd’hui un facteur de motivation supplémentaire, capable d’influencer positivement le rendement de l’équipe sur le continent. Ensuite, la composition actuelle offre un équilibre entre expérience et jeunesse. Riyad Mahrez conserve un rôle central en attaque, tandis qu’Ismaël Bennacer assure l’équilibre au milieu et la liaison entre les lignes. Défensivement, Aïssa Mandi reste un pilier incontournable. Les jeunes talents apportent eux aussi une valeur ajoutée, à l’image de Farès Chaïbi avec sa vivacité et des solutions, Houssam Aouar qui retrouve progressivement son niveau optimal, Anis Hadj-Moussa et Ibrahim Maza, qui offrent l’insouciance juvénile associée à leur énorme talent. Jaouen Hadjam se distingue par sa capacité à faire la différence dans des matches fermés, grâce à sa discipline défensive et à ses accélérations.
L’amalgame jeunesse-expérience
Enfin, Mohamed Amine Amoura, désormais figure de proue de l’équipe algérienne, complète ce cocktail, apportant créativité et efficacité. Ce dosage confère à l’Algérie une profondeur technique capable de s’adapter à différentes situations de jeu, un atout que peu d’équipes africaines peuvent revendiquer. Enfin, la CAN-2025 constituera un test déterminant pour Petkovic, qui a déjà mené le pays à la qualification pour la Coupe du monde 2026. Cette compétition continentale représente un défi différent, où les détails et la capacité à gérer la pression seront cruciaux. Le sélectionneur a mis l’accent sur un meilleur niveau d’organisation et une identité tactique claire, en travaillant sur les lacunes passées, bâtissant une équipe capable de résister tout en maîtrisant le tempo des matches. L’équipe d’Algérie dispose aujourd’hui d’une réelle opportunité de revenir sur le podium africain et ouvrir une nouvelle page dans l’histoire du football algérien.
-DJAMEL OUAGLAL



























