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Euro 2024 : L’hymne à la formation et à la jeunesse

LAFORDASSE

L’Euro 2024 touche presque à sa fin, puisque mardi et mercredi, quatre nations, l’Espagne, la France, l’Angleterre et les Pays-Bas, ont animé le carré final avant la dernière séance, prévue dimanche 14 juillet. Au-delà des résultats, les quatre pays, ayant atteint cette avant-dernière marche, ont en commun : en plus d’être de grandes nations du football, ils se distinguent par la qualité de leur formation dans ce domaine bien précis. Pour avoir un aperçu, il suffit de jeter un coup d’œil sur quelques chiffres qui en disent long sur le potentiel de ces pays et de l’effort dédié à ce domaine.

C’est ainsi que l’Angleterre et la France, qui ont des populations presque les mêmes, soit respectivement 69 900 000 et 68 400 000 habitants, possèdent 2 289 500 et 2 300 855 licenciés en football. L’Espagne, avec ses 48 100 000 habitants, totalise 1 063 090 licenciés, alors que les Pays-Bas, avec 7 800 000 habitants, sont mieux lotis avec 1 209 413 licenciés en football, ce qui représente 6,5% de la population versés dans le sport le plus populaire.

D’ailleurs, en termes de ratio (nombre de licenciés / nombre d’habitants), les Pays-Bas viennent en tête avec 15,5, suivis de la France (3,36), l’Angleterre (3,27)  et l’Espagne (2,21). Ces indicateurs sont confirmés par l’étude annuelle de l’Observatoire du football CIES, qui classe les centres de formation à travers le monde où celui de l’Ajax Amsterdam vient en premier, talonné par celui du FC Benfica et sur la troisième marche du podium le FC Barcelone.

L’Algérie, dont la population se rapproche de celle de l’Espagne (45 000 000 habitants), ne possède, selon les chiffres les plus optimistes publiées il y a une année par la direction technique nationale (DTN) de la Fédération algérienne de football, que 300 000 licenciés, ce qui donne un ratio de 0,66 bien loin des plus hauts stan- dards. Et si la France, à titre d’exemple, compte 37 centres de formation, et que les 20 clubs de la Premier League Anglaise en possèdent chacun le sien, l’Algérie n’en compte qu’un seul : l’académie du Paradou AC, reconnu comme remplissant les cri- tères d’une vraie structure de formation, comme le souligne le rapport mondial de la FIFA, établi en 2020-2021 sur l’analyse de l’écosystème du développement des talents, mené par l’équipe d’Arsène Wen- ger, directeur du Développement au sein de l’instance internationale du football.

C’est dire que non seulement l’Algérie accuse un grand retard dans ce domaine, mais a vu les efforts et les choix faits par l’équipe de l’ex-président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, voler en fumée, comme en témoigne le centre technique régional, complètement délaissé, ainsi que les autres projets prévus dans ce cadre, au moment où les clubs les plus nantis courent derrière des joueurs tren- tenaires à coups de centaines de millions qui arrivent à peine à fournir un joueur pour l’équipe nationale. C’est bien là la triste réalité.

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