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ALG : L’avenir du football, business et puissance politique

MOHAMED MALIK

Avant, on parlait du mariage entre le football et l’argent ou bien le football et la politique, mais aujourd’hui, les trois semblent aller ensemble et vouloir faire bon ménage.

Vendredi 5 décembre 2025, dans le prestigieux et imposant, voire mythique John F. Kennedy Center for the Performing Arts, à l’occasion de la cérémonie de tirage au sort de la Coupe du Monde 2026, la puissance politique et le business ont scellé leur mariage pour très longtemps, à travers une démonstration de force sans précédent et en présence d’un millier d’invités, venus de toute la planète football et au-delà.

L’occasion rêvée pour permettre au patron de la FIFA, Gianni Infantino, d’étaler son savoir-faire et exalter les présents par un show hollywoodien, savamment orchestré et dont il est le seul à en connaître les subtilités, avec comme clou d’une soirée hyper mondaine : la remise au puissant président des Etats-Unis le – nouveau – prix de la Paix de la FIFA.

Une distinction sur mesure que Gianni Infantino a taillée pour l’imposant, dans le sens propre et figuré, Donald Trump, autour duquel la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, et le Premier ministre canadien Mark Carney, passaient presque au second plan, pourtant leurs deux pays sont également co-organisateurs du désormais plus grand événement sportif de la planète.

Le foot-business-politique a pris ainsi une plus grande dimension, au moment où les représentants de la République islamique d’Iran, dont la sélection est qualifiée pour le prochain Mondial-2026, étaient bien absents, parce que l’administration Trump l’a décidé, tout comme l’interdiction aux Haïtiens de mettre le pied sur le territoire américain, dans une politique anti migratoire poussée à son extrême. On sait très bien que le football se politise chaque jour, mais le sport le plus populaire et l’opium des peuples, glisse désormais vers d’autres populations, plus riches, plus aisées, et plus puissantes.

D’ailleurs, les prix qui seront affichés pour accéder aux stades de la Coupe du Monde, les coûts de voyage et de séjour, ne seront pas à la portée de monsieur ou madame tout le monde. Le foot bling-bling a pris le dessus, ouvrant ainsi les portes grandes ouvertes à une multitude de sponsors déversant de gros sous, qui se bousculent au portillon du siège de la FIFA à Zurich, même si son président vit la plupart du temps à Doha, la capitale du Qatar et du football mondial ; mais également aux influenceurs et autres youtubeurs de tout bord, embarqués pour vendre les produits estampillés FIFA version Gianni Infantino.

Un Infantino qui a su se mettre également sous la protection du tout puissant Trump qu’il fréquente intimement depuis quelque temps, quitte à banaliser une Coupe du Monde qui réunit presque le quart des associations affiliées à la FIFA, au risque de perdre sa saveur et son charme, car il n’y a que l’argent qui compte.

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