
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, est de retour «chez lui» à Doha, où il réside déjà durant une partie de l’année, mais surtout pour assister et veiller au bon déroulement de tous les événements qu’organise son instance. En ce moment, l’activité est intense en cette fin d’année 2025, avec le chevauchement
de plusieurs compétitions comme la Coupe du Monde des moins de 17 ans, la Coupe Arabe des nations – Qatar 2025, la Coupe intercontinentale des Clubs et la cérémonie The Best FIFA Football Awards 2025, à Doha, en plus d’autres événements connexes.
Le patron de la FIFA est bien évidemment très actif, distribuant les sourires et les selfies à droite et à gauche, mais fuyant la presse en raison des sujets brûlants qui animent l’actualité, à quelques mois de la Coupe du Monde 2026. En plus de la polémique entourant la billetterie du Mondial et les coûts excessifs affichés, notamment aux Etats-Unis, la politique vient s’emmêler avec le «Pride Match» (le Match des Fiertés) qui a déclenché une crise ouverte, car la date arrêtée par la FIFA, soit le 26 juin à Seattle, pour le soutien de la communauté LGBTQ+ est tombée sur le match … Egypte – Iran !
Deux pays d’obédience musulmane qui ne s’inscrivent pas dans cette démarche et qui ont vite réagi en refusant de cautionner un tel événement, dans un climat de crispation et d’inquiétude au milieu d’enjeux géopolitiques déjà exacerbés. Car malgré la proximité que Gianni Infantino s’est offert avec le président américain Donald Trump, ponctuée par la remise le jour du tirage au sort de la Coupe du Monde à Washington du prix de la Paix de la FIFA, le projet du «Pride Match» serait presque mort-né, comme ce fut le cas pour le brassard OneLove, lors du Mondial du Qatar -2022.
Les joueurs de l’Egypte et de l’Iran se retrouvent, malgré eux, au centre d’une polémique dont ils pouvaient aisément éviter, car suscitant critiques, incompréhensions et instrumentalisation politique. Devant cette situation, et les réactions officielles égyptienne et iranienne pour le respect des cultures des nations, conformément aux statuts de la FIFA, cette dernière tente de calmer le jeu en soulignant que l’initiative appartient aux organisateurs locaux, en attendant que les choses se tassent d’ici là.
En plus de la grogne des Canadiens, estimant qu’avec 13 matchs seulement sur 104 ,ils ont hérité de miettes par rapport à l’ogre américain, la FIFA d’Infantino devra faire face également à l’action toute prochaine de la fondation Justice for Players, portée par plusieurs footballeurs, qui compte déposer une «Class action» contre l’instance internationale afin de demander des dédommagements, estimés à des milliards d’euros suite à l’arrêt Diarra d’octobre 2024, lui-même, venu bousculer l’arrêt Bosman qui, il y a 30 ans, avait révolutionné l’écosystème du sport-roi et le transfert des footballeurs.
Mais comme à son habitude, Infantino saura sortir «indemne» de toutes ces tensions et polémiques, par des tours de passepasses dont il a seul le secret.
LAFORDASSE






























