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CM : La campagne occidentale anti-Qatar mise à nu

Envoyé spécial de Botola, Rachid Belarbi, à Doha

L’incompréhensible et injustifiable guerre médiatique, menée par l’Occident contre le Qatar, a fait l’objet d’une table ronde à Doha afin d’expliquer les motivations de cette «sale guerre», modérée par Faisal Abdulhameed al-Mudahka (à droite de notre photo), sous directeur général du QPC (Qatar Press Center) et directeur de la rédaction du quotidien Golf Times. La table ronde était animée par trois intervenants de dimension internationale : le docteur Tarik Youssef, directeur du Conseil des affaires globales du Moyen-Orient, du professeur Khaled Mohamed Al-Hroub, académicien à la réputation bien établie et du journaliste- auteur Nazim Bessol (Botola), membre du comité exécutif de l’AIPS, représentant de l’Afrique.

Les trois conférenciers ont mis à nu la ma- nière avec laquelle l’Occident, à travers ses relais médiatiques et représentants poli- tiques, s’est acharné sur le Qatar depuis que la FIFA lui a attribué l’organisation de la Coupe du Monde, en 2010. Le professeur – académicien Al-Hroub a relevé « l’hypocrisie de certains pays soi-disant amis qui n’ont pas accepté qu’un petit pays arabe, musulman de surcroît, puisse obtenir le droit d’organiser un tel événement ». L’académicien a tancé cet Occident qui croit que « lui seul a le droit d’organiser de tels événements majeurs. Il croit, à tort, que cela doit demeurer sa chasse gardée. Or, sa population ne représente qu’à peine 8% de la globalité de l’humanité ! il faudra donc nous expliquer : soit c’est une Coupe du Monde pour tout le monde, soit c’est une Coupe de l’Occident, organisée un peu partout dans le monde !»

De son côté, Tarik Youssef a mis en exergue les répercussions de la guerre culturelle interne qui déchire l’Occident sur sa «vision actuelle». «Je pense sincèrement que l’impact de ce que vit l’Europe intérieurement a négativement influé sur son jugement. D’où ces tentatives de déstabilisation et ces critiques injustifiées à propos de questions mineures et qui n’ont pas lieu d’être par respect pour le pays hôte et ses valeurs, comme celles des droits de la communauté LGBT et de l’alcool dans les stades. Ainsi, ces élucubrations trahissent un malaise profond par rapport à ce qu’a réussi le Qatar et de sa nouvelle place sur l’échiquier inter- national, soulignera-t-il, après un bref rappel historique « sur les origines de cette supériorité supposée « des nations civilisées », née à la fin du XIX siècle et les effets qu’elle continue à produire dans l’inconscient collectif occidental.

Pour sa part, l’envoyé spécial de Botola, Nazim Bessol, a analysé «la ridicule politique des deux poids deux mesures de l’Occident, traduite par cette inédite attaque massive sur le Qatar ». Selon le représentant des médias algériens, «jamais un pays n’a autant été la cible de critiques groupées et ciblées que l’a été le pays hôte depuis l’attribution de l’organisation de ce Mondial-2022. C’est, alors, à se demander si ce n’est pas en raison du fait que ce soit un pays musulman qu’une telle levée de boucliers a été actée. Il faudra réellement se poser la question et tenter d’en trouver la réponse à même de prévoir, dès maintenant, la démarche à adopter vis-à-vis de ces pays-là une fois la Coupe du Monde terminée .»
Bref, ce fut un débat fructueux au cours d’une soirée riche en idées, en échanges et en analyses géostratégiques.

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