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ALG : Chiakha raconte sa première chez les Verts 

RACHID BELARBI

Conscient du très beau rôle qu’il pourrait jouer sous le maillot vert, le dernier arrivé en sélection, Amine Chiakha, a évoqué avec beaucoup d’émotion sa première en sélection, tout en revenant sur ses motivations et son choix de ne pas représenter le Danemark, son pays de naissance et d’adoption.

Dans une interview mise en ligne par le canal officiel de la FAF, l’attaquant du FC Copenhague a joué franc jeu. «Plusieurs paramètres ont été pris en compte lorsque j’ai décidé de représenter l’Algérie au détriment de la sélection danoise dont j’avais pourtant porté le maillot dans les jeunes catégories», a-t-il, en effet, indiqué, avant d’argumenter : « J’ai une forte connexion avec l’Algérie.

Que ce soit en hiver ou en été, j’y étais il y a à peine trois ans. J’ai aussi de la famille ici au pays. Ce n’est pas que je ne voulais pas jouer avec le Danemark, mais j’avais décidé d’attendre un peu pour voir si je pouvais intégrer l’EN A qui est très forte. C’était également une étape à franchir dans le processus de ma progression. Il y a aussi le fabuleux public des Verts et il n’existe pas un joueur qui ne rêverait pas de jouer devant ces supporters qui scandent ton nom et t’attendent plus de deux heures avant le match en chantant et qui sont contents de te voir. Il y a plusieurs raisons, mais tu ne peux jamais te lasser de ce public».

«Ma famille m’a laissé le libre choix»

Outre l’attrait pour les inconditionnels des Fennecs, Chiakha a, aussi, détaillé le rôle de ses parents dans sa prise de décision. «Ma famille m’a inculqué, aussi, très jeune l’amour de la patrie. Je venais souvent à Guelma où j’ai d’ailleurs appris la langue arabe. Mes parents m’ont laissé le choix et m’ont assuré de leur soutien quelle que soit la sélection que je choisisse.

Ma famille m’a beaucoup soutenu et était même au stade à Tizi-Ouzou. J’étais un peu triste de n’avoir pas joué, mais ces membres m’ont promis de revenir me voir la prochaine fois. Ils savent que je suis un peu jeune, mais comme passionné, j’aime toujours jouer » soulignait-il, sourire aux coins des lèvres. Le longiligne buteur de presque 19 ans est, en parallèle, revenu, avec moins de détails, sur son entrevue avec Vladimir Petkovic. «Le sélectionneur m’a dit que je n’avais aucune assurance d’être présent à chaque fois. Mais il m’a affirmé que si je jouais bien, j’y serai et que je pourrais apporter une plus-value. J’espère lui avoir laissé une bonne impression aux entraînements. A moi désormais de faire en sorte en club de marquer beaucoup de buts pour être rappelé», s’est-t-il, ainsi, contenté de conter.

«Un rêve d’être avec Mahrez et Bounedjah»

Le néo-international n’a, cependant, pas omis de rendre hommage à son mentor en évoquant son arrivée en sélection. «En premier, je dirai merci au coach de m’avoir donné la chance d’être ici et de lui montrer ce que je sais faire. Puisque tout est nouveau pour moi, que le groupe est nouveau, il me fallait un petit temps d’adaptation. Mais j’ai été très content de cette première sélection, très heureux de mes premières minutes à l’extérieur (ndlr, au Togo) J’aurais bien voulu jouer également à Tizi-Ouzou mais (en sélection) tu ne peux pas jouer à chaque fois que tu le souhaites.

C’était ma première fois et j’ai été très content de cette première sélection. J’espère que je serai convoqué la prochaine fois » lâchera-t-il, toujours sous le coup de l’émotion. Et de renchérir : «C’était un rêve d’être dans la même équipe que Riyad Mahrez et Baghdad Bounedjah. J’ai suivi tous leurs matches en Coupe d’Afrique des Nations et maintenant, je m’entraîne avec eux et ils connaissent mon nom ! J’en rêvais ! C’est un sentiment que je ne peux pas décrire à l’heure actuelle. Peut-être la prochaine fois si je suis convoqué, je pourrais l’évoquer avec plus de détails».

«A Tizi-Ouzou, j’ai été choqué !»

Tout était nouveau pour moi, mais l’ambiance m’a beaucoup plu, tout le monde était gentil et attentionné avec moi. Les joueurs me parlaient en arabe, ce qui facilitait le contact entre nous alors que d’autres utilisaient l’anglais que je maîtrise très bien. Je me suis senti très bien au sein du groupe. Simple spectateur du festival offensif face au Liberia au stade Hocine Aït-Ahmed, Amine Chiakha en garde, cependant, un excellent souvenir. «Pour la première à domicile, à Tizi-Ouzou, franchement, j’ai eu un choc ! De ma vie, je n’ai vu quelque chose de pareil et je n’ai jamais vécu une telle expérience.

C’est vrai qu’à Copenhague, nous avons de bons supporters, mais ce que j’ai vu en Algérie est tout à fait différent. Déjà lorsqu’on est allé pour prospecter le terrain, deux heures avant le match, avec des supporters qui nous encourageaient et chantaient, c’était différent de ce que j’avais l’habitude de voir. J’avais déjà vu en vidéo ce qu’ont fait les supporters lors de la CAN en Égypte (Ndlr, en 2019), mais le vivre pleinement, voir leur réaction à chaque fois que je touchais le ballon, c’était incroyable et cela ne peut que me réjouir.

«Des supporters formidables»

Voir l’accueil et ressentir l’amour des supporters me rend heureux, très heureux et te motive à faire encore plus pour être rappelé en sélection la prochaine fois. Cela te donne plus d’envie de travailler plus et de marquer pour être convoqué de nouveau. Quand tu vois des supporters scander ton nom et de demander des selfies et photos souvenirs, cela ne peut que t’inciter à t’investir encore plus et te fait rappeler les efforts que tu as déployés pour arriver là où j’en suis actuellement», relatera-t-il, avant de conclure, en jeune ambitieux : «Mais je ne vais pas m’arrêter là, je continuerai à l’entrainer très dur pour être là au prochain regroupement».

RACHID BELARBI

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