
Dans quelques heures le rideau tombera sur la 8e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) – PAMOJA 2024 avec une finale inédite entre le Maroc, double vainqueur déjà, et Madagascar, un novice qui veut marquer l’histoire.
C’est au Moi International Sports Centre Stadium de Nairobi qu’aura lieu la plus grande et dernière explication de la 8e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) – PAMOJA 2024 entre le Maroc, double vainqueur (2018 et 2020), et Madagascar, dont c’est la première finale de son histoire.
Une affiche classée déjà d’inédite par les observateurs, mais qui récompense le parcours de deux sélections méritantes ayant dominé leurs adversaires pour se hisser à un tel niveau.
Evidemment, les Lions de l’Atlas partent en favoris avec les avantages des pronostics et du vécu dans cette compétition pour l’avoir déjà gagné en 2018 et 2020, avant de faire l’impasse sur l’édition de 2022 en Algérie, où c’est le Sénégal, troisième après son succès hier sur le Soudan (1 – 1, 4 – 2), qui a inscrit son nom pour la première fois dans cette compétition ouverte aux joueurs évoluant dans les championnats nationaux du continent.
L’enjeu est donc immense pour le Maroc qui, depuis le début de l’année 2025, a déjà trusté deux titres sur quatre finales continentales disputées (CAN U17 et CAN Futsal féminine).
Pour Madagascar, c’est un véritable conte de fée, mais pas aussi exceptionnelle que ça, puisque cette nation ne cesse de progresser d’année en année, pour avoir déjà décroché la troisième place lors du CHAN 2022 en Algérie, et pour avoir atteint les quarts de finale de la CAN 2019 pour sa première participation.
Le poids de l’enjeu sera plus léger sur les épaules des coéquipiers du gardien Toldo que sur ceux du meilleur buteur Oussama Lamlaoui, dont les attentes seront plus grandes.
Mais sur le terrain, ce sera une autre histoire à écrire de part et d’autre. Pour Tarik Sektioui, l’entraîneur Marocain son équipe serait prête pour livrer une dernière bataille gagnante : ‘’Chaque match présente un scénario différent, avec ses détails qui font la différence. Nous sommes très confiants quant à l’issue de ce match’’, a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de vendredi. Et de poursuivre : ‘’Pour gagner cette finale, il faut être prêt à 100 % à tous les niveaux. Respecter son adversaire, c’est se respecter soi-même, mais nous avons les moyens de réussir et de remporter la finale.’’
De son côté, Romuald Rakotondrabe est réaliste et reconnaît le fait que son adversaire est favori et que son équipe sera diminuée par l’absence de trois joueurs clés : ‘’Le Maroc est favori ; c’est un grand pays de football’’, a-t-il admis.
Toutefois, il relativise : ‘’Mais Madagascar n’est pas ici par hasard. Nous avons travaillé dur pour notre place. Nous aborderons ce match avec l’ambition de concourir, car nous sommes ici par mérite et nous voulons montrer notre valeur. Le secret de notre succès réside dans notre travail acharné. Si nous gagnons, ce sera comme un rêve devenu réalité. Cela rendra les Malgaches heureux et fiers, car la vie y est difficile. Ils sauront que nous avons accompli quelque chose d’exceptionnelle. ’’
Le Maroc, qui a voyagé dans les trois pays organisateurs avant d’arriver en finale, jouera avec ses atouts que sont l’attaquant Lamlaoui, mais également les milieux de terrain Sabir Bougrine et Youssef Mehri, sans oublier le gardien Mehdi Al-Harrar, qui réalise un excellent tournoi, ainsi qu’une défense bien articulée autour d’Ayoub Khairi et Marwan Louadni.
Pour sa part, Madagascar comptera sur son gardien Michel Ramandimbisoa, une vraie révélation et auteur de du plus grand nombre d’arrêts depuis le début de la compétition, mais aussi sur son meneur de jeu et étincelle créative Lalaina Rafanomezantsoa, sans compter un collectif équilibré et bien huilé sur le plan tactique.
Enfin, la finale, dont le coup d’envoi est prévu à 15h00 GMT, sera précédée d’une cérémonie de clôture en présence de stars de la musique, à savoir Eddy Kenzo, Zuchu et Savara, mettant en valeur la diversité culturelle des trois pays co-organisateurs : l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya, qui ont gagné leur pari en faisant de ce CHAN une grande réussite.