Pour leur toute première en Champions League, Farès Chaïbi et Ibrahim Maza croiseront, ce soir, la route d’adversaires de modeste calibre, en attendant l’ivresse des chocs en très haute altitude face aux grands d’Europe.
Contrairement à son jeune cadet, Farès Chaïbi a déjà goûté aux délices des Coupes d’Europe, mais pas au luxe de la plus prestigieuse d’entre elles, la Champions League. Sous le maillot de l’Eintracht, l’ex-Toulousain a, en effet, déjà une petite expérience à ce niveau avec ses 17 rencontres d’Europa League et d’Europa League Conférence. Ce soir, dans le Deutsche Bank Park de Francfort, il disputera son tout premier match de l’UEFA CL, face aux Turcs de Galatasaray.
Le club allemand et son adversaire stambouliote se sont déjà rencontrés deux fois depuis 1992, le dernier match entre les deux formations ayant été remporté par Galatasaray le mercredi 4 novembre 1992 (Coupe de l’UEFA – Retour : 1-0). Devenu un titulaire à part entière depuis l’entame de la saison en cours, le milieu de terrain algérien de 23 ans devrait l’être encore ce soir (à partir de 20h) comme il l’a été en Bundesliga face, successivement au Werder Brême, Hoffenheim et le Bayer Leverkusen.
Chaïbi, en sentinelle face aux Turcs
Son entraîneur, Dino Toppmöller, le reconduira, assurément, comme milieu central, juste devant sa défense, où il semble se plaire et s’épanouir comme en témoigne le fait qu’il soit allé au bout des trois rencontres de championnat disputées jusqu’à maintenant. Bien moins loti en matière de temps de jeu depuis l’entame de l’exercice en cours, son compatriote Ibrahim Maza sera, de son côté, au Danemark pour défier l’ex-club d’Amin Chiakha, le FC Copenhague. Programmée en fin d’après-midi (17h45 à Alger), cette joute entre les Danois de la capitale et le Bayer Leverkusen sera la 3ème entre les deux antagonistes qui ne se sont croisés que deux fois par le passé, la dernière s’étant soldée par une démonstration de force des Allemands, déjà en Ligue des champions sur un 4-0, le mercredi 27 août 2014.
Maza en joker à Copenhague
Pour avoir vu son temps de jeu se rétrécir considérablement, passant des 84 minutes sur le terrain lors du prologue en Bundesliga (face à Hoffenheim) à seulement 4’ face au Werder (2ème journée) avant de se retrouver sur le banc lors du rendez-vous de vendredi dernier face à Leverkusen, Ibrahim Maza ne devrait, ainsi, pas débuter la partie à Copenhague, mais demeure une alternative de choix pour son entraîneur, l’ancien sélectionneur danois, Kasper Hjumland. Tout comme a tenté de le faire, mardi soir, l’Italien Roberto De Zerbi avec Amine Gouiri, lancé à 12 minutes de la fin du choc entre le Real Madrid et l’Olympique de Marseille. Pas à sa prime physiquement, lui qui revient juste de blessure, l’avant-centre algérien ne s’est pas spécialement montré à son avantage, n’apportant pas vraiment ce qui d’habitude attendu de lui.
Gouiri out, Bensebaïni et Zorgane au top
Incorporé à la place du buteur olympien Timothy Weah alors que le score était d’un partout, Gouiri n’a rien pu faire pour aider son équipe à piéger le Real, finalement vainqueur grâce à un penalty généreux offert par l’arbitre bosnien Irfan Peljto. «Le penalty est honteux à mes yeux, car il n’existait pas. Je le regrette et je l’aurais dit même s›il avait été en ma faveur», pestera, d’ailleurs, en ce sens l’entraineur italien de l’OM. Les deux autres Verts concernés par cette entrée en matière en Ligue des champions ont, pour leur part, obtenu de meilleurs résultats que leur compatriote Gouiri.
Pour ses grands débuts à ce niveau, Adem Zorgane, titulaire dans l’entrejeu, a, ainsi, contribué à la victoire de l’Union Saint-Gilloise au Philips Stadion, l’antre du PSV Eindhoven (1-3) alors que Ramy Bensebaïni y est allé de son but, le cinquième dans la compétition reine, face à la Juventus de Turin. Dans un match complètement fou, le piston gauche du Borussia Dortmund pensait même mettre son équipe à l’abri, en inscrivant le penalty du break à la 86ème minute (2-4), avant que la Vieille Dame ne fasse de nouveau basculer cette incroyable symphonie offensive en réduisant la marque par Vlahovic (90’ +4) puis en arrachant le nul à 90’+6 par Kelly (4-4).
RACHID BELARBI
