
Présent au stade du 19-Mai-1956 d’Annaba où l’EN A’ a concassé la Gambie pour se qualifier au CHAN, Vladimir Petkovic aura constaté de visu que plusieurs éléments de la troupe à Madjid Bougherra avaient largement le potentiel de rejoindre Mohame Amine Madani chez les Verts.
Le défenseur central de la JS Kabylie, désormais habitué des convocations chez les A, pourrait retrouver au moins deux de ses coéquipiers de cette EN A’ au Centre technique national de Sidi-Moussa dans moins de trois semaines, à l’occasion de la fenêtre internationale du mois de juin. C’est, du moins, la tendance du moment que suggère la belle qualification de l’équipe du Magic au CHAN sous les yeux du patron technique des Verts qui a, certainement, vu d’un bon œil la confirmation à un niveau appréciable de la prestation de certains éléments. Notamment celle du gardien de but Oussama Benbot. Laissé de côté pour les deux rencontres du mois de mars dernier au Botswana (1-3) et face au Mozambique (5-1) au profit du trio Guendouz-Mandréa-Oukidja, le dernier rempart de l’USMA devrait retrouver sa place dans le groupe en perspective des matches-tests préestivaux face au Rwanda à Annaba et en Suède.
Benbot, une suite logique
Le fait qu’il fasse preuve d’une belle régularité dans ses performances en club, conjugué au drame sportif qu’a connu Anthony Mandréa avec la rétrogradation du Stade Malherbe de Caen en Troisième division française semble ainsi être des arguments assez convaincants pour que Petkovic le réintègre dans le trio des keepers qui fera partie de la liste des 26 concernés par cette dernière parenthèse internationale de la saison. Certaines indiscrétions laissent croire que même si le sélectionneur national continuait à témoigner sa confiance à Mandréa car c’est certain qu’il rebondira dès l’intersaison dans un autre club français de Ligue 2, voire même de Ligue 1, la présence de Benbot ne fait pas de doute vu qu’il prendrait, dans ce cas précis, la place du dernier rempart messin, Oukidja, qui n’a pas joué une minute dans l’anti-chambre de l’élite française en 2025.
Boulbina, une évidence
Au chômage technique depuis le 14 décembre 2024 et sa titularisation à Annecy, l’ancien gardien de but du Racing Strasbourg a, ainsi, enchaîné 18 journées de Ligue 2 en simple spectateur, alternant banc de touche et tribune pour joueurs non convoqués. Il paraîtrait, de fait, logique que Petkovic ne le retienne pas dans sa liste du mois de juin, ce qui accélérerait un come-back de Benbot.
Double buteur ce soir-là face à la Gambie, le dernier joyau du Paradou Adil Boulbina semble, lui aussi, dans le meilleur couloir pour étrenner sa toute première cape chez les A. Le meilleur artificier de la Ligue 1 avec 16 buts pour l’instant, soit un meilleur total que celui de Youcef Belaïli la saison dernière avec le Mouloudia d’Alger, mérite, plus que tout autre élément de cette EN A’, d’être «promu» chez les Verts après avoir montré l’étendue de son immense talent. A 22 ans, Boulbina présente, d’ailleurs, toutes les garanties pour justifier une présence en EN dès cette fin de printemps.
Bouras coche des cases
Ce sera juste avant de traverser la Méditerranée pour passer un cap en Europe et confirmer l’excellence de la formation académicienne du PAC. Plus âgé que la pépite du Paradou de seulement une année, Akram Bouras a, tout autant, coché de nombreuses cases à même de pouvoir connaître un «surclassement» dès les prochaines semaines. Très performant avec le MCA et étincelant avec les A’ de Bougherra, le milieu de terrain pourrait mettre à profit le forfait d’Ahmed Kendouci pour postuler à une intermittence dans l’entrejeu. Ce qu’il a montré depuis l’entame de l’exercice qui tire à sa fin, aussi bien en championnat qu’en compétition continentale mais aussi et surtout avec les Verts locaux l’autorise, en somme, à rêver plus grand et à briguer, sans complexe, une place parmi les 26 de Vladimir Petkovic, du moins, pour les besoins de la première répétition amicale face au Rwanda.
RACHID BELARBI