Sitôt le match contre l’Angola terminé (1-1) lundi soir à Bouaké que le Bureau des critiques s’est ouvert que ce soit par phone ou par les réseaux sociaux, avec les déçus, les sceptiques, les optimistes etc. Comme d’habitude, ceux qui savent tout ont tenu le cra- choir pour fustiger le coaching du sélectionneur national Djamel Belmadi. Mais cela ne signifie pas qu’il faut l’ab-soudre de toute erreur.
Ils sont devenus des sélectionneurs en puissance, insistant par exemple sur le fait qu’il y avait 7 gauchers sur la pelouse parmi eux, deux milieux de terrain ; sur la sortie de tel ou tel joueur alors que ceux qui devaient être rem- placés ne l’ont pas été. Ils ont en tact cien « avéré » mis l’accent sur l’erreur grossière d’avoir voulu passer par tous les moyens, par le flanc gauche, délaissant le côté droit … oubliant que l’Angola a mis en place une double barrière défensive avec un 5-5 pour préserver le résultat.
Bref, les critiques n’ont pas manqué (les bonnes et les mauvaises) et il y en a eu, pour toute une journée que ce soit dans les lieux publics (cafés, administrations, attroupements dans la rue). Mais peut-on en vouloir à ceux qui manifestent leur réprobation en toute sincérité par manque d’expérience ou par manque d’informations tout simplement, parce qu’ils aiment par-dessus tout leur équipe nationale qu’ils voudraient conquérante ?
Dans un tel contexte, seul le sélectionneur national Djamel Belmadi ou tout autre entraîneur détient sur le terrain, les données de son équipe, en fonction d’une stratégie mise en place, notamment lorsqu’il s’agit d’un tournoi comme la Coupe d’Afrique des Nations. Dans une phase de poules à quatre équipes, on prend en compte les trois matchs et non un seul pour rester en compétition le plus longtemps possible. Il n’y a donc pas à désespérer.
Il s’agit-là d’un postulat qui n’a pas échappé à Djamel Belmadi. A sa décharge des joueurs qui manquent de compétitions et qu’il leur faut du temps de jeu pour monter en puissance. Il doit donc les gérer, surtout ses cadres. C’est son plus grand problème.
– MALIK MOHAMED