On a joué les deux matches du Groupe D pour le compte de la première journée de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2023) en Côte d’Ivoire. Envoyé spécial, DJAMEL OUAGLAL 

Certes, les Verts ont raté une belle opportunité de faire le plein dans cette première rencontre, aussi bien sur le plan comptable que mental, mais les vieux démons de la rencontre inaugurale ont rattrapé les camarades de Belaïli. Ces derniers ont concédé le match nul en deuxième période, qui a été très médiocre par rapport à la première. Il faut reconnaître que les Algériens avaient l’opportunité de l’emporter en première période. Cependant, les hommes de Belmadi ont péché sur le plan physique en deuxième période, ce qui laisse craindre pour la suite de la compétition, sachant que le deuxième match aura lieu en pleine journée (15h) sous un soleil de plomb et surtout une grosse température et un taux d’humidité élevé. Après la victoire du Burkina Faso (1-0) devant la Mauritanie, hier, les Verts sont déjà dans une position délicate pour la suite de la compétition.

Une 99e sortie aux oubliettes
La victoire devient tout simplement impérative pour reprendre les commandes et espérer terminer à la première place de ce Groupe D, sachant que la Mauritanie ne sera pas un adversaire facile. La 99e sortie en phase finale de Coupe d’Afrique des nations ne restera pas gravée dans les esprits des Algériens. Il y a eu un goût d’inachevé surtout qu’il y avait largement de la place pour la victoire. Deux ans après avoir démarré du mau- vais pied la CAN-2021 en concédant le match nul face à la Sierra Leone (0-0), un résultat qui allait précipiter une élimination prématurée dès le premier tour, l’équipe nationale n’a pas réussi son opération rachat, en témoigne sa prestation à deux visages lundi face aux Palancas Negras. Après une première période, pendant laquelle les Algériens ont maîtrisé leur sujet de bout en bout, parvenant à ouvrir le score grâce à Bounedjah (18e), les choses sont deve- nues compliquées après la pause.

Y a-t-il un problème physique ?
Il y avait la montée en puissance des Angolais et un recul inexpliqué des Verts qui s’est avéré fatal. On se demande si ce n’est pas les effets de fatigue d’un stage de dix jours où les joueurs avaient été soumis à une grosse charge de travail. Cependant, certains choix restent discutables, à l’image de la titularisation de Bennacer, qui reste un élément très important, mais manque terriblement de compétition. Mahrez est très loin de son niveau et n’a pas réussi à faire la différence. Atal paye cash son affaire extra- sportive avec l’OGC Nice, qui l’avait empêché de jouer depuis le mois de décembre dernier. La latéral droit des Verts était pratiquement «cuit» en début de deuxième période, mais le coach a mis du temps pour le remplacer, sans oublier Bentaleb, qui avait raté sa sortie. Djamel Belmadi était, certes, déçu à la fin du match, mais son explication de cette contre- performance s’est résumée par la mauvaise gestion du moment faible traversé par l’équipe en début de seconde période.

Un remaniement du onze est possible
Il a indiqué que ses joueurs auraient dû être plus efficaces et marquer ce deuxième but qui aurait pu mettre l’équipe à l’abri. Sur un plan tactique, l’équipe nationale a manqué d’idées après l’égalisation, en dépit des cinq changements opérés par Belmadi. L’entrée de Slimani, Ounas, Aouar, Zerrouki, et Guitoun, n’a pas changer la physionomie du match quand bien même les Algériens ont réussi à avoir la possession de balle (66%) et obtenir 14 corners inexploités, ils ont péché par un manque de réalisme face à une équipe angolaise qui aurait même pu prétendre à la victoire, sauf qu’ils se sont cantonnés en défense satisfaits du partage des points. Concernant l’effectif, Djamel Belmadi doit apporter des correctifs lors de la prochaine confrontation déjà décisive face au Burkina Faso, samedi prochain à 15h (heure algérienne). Des changements ne sont pas à exclure samedi face aux «Etalons» qui ont souffert devant les Mourabitounes de Mauritanie, inscrivant le but victorieux durant le temps additionnel.
DJAMEL OUAGLAL