
Il les collectionne les gestes choquants ce Marocain Fouzi Lakjaâ, ministre adjoint du budget, président de la Fédération royale marocaine, vice-président de la CAF
et membre du Conseil de la FIFA. Un champion toutes catégories de la lutte des places. On se souvient en 2019, de l’agression contre l’arbitre éthiopien, Bamlak Tessema Weyesa, à la suite du match retour de la finale de la Coupe de la CAF entre le Zamalek et la RS Berkane. L’arbitre a été contraint, sous la menace, de retirer sa plainte pour ne pas voir sa carrière internationale brisée. La CAF prenant partie pour l’agresseur. On se souvient également de son comportement indécent vis-à-vis d’une joueuse de l’équipe marocaine, sans parler de son attitude hautaine avec des dirigeants du foot africain.
Cette fois-ci, il s’en est pris à la Namibienne Antsino Twanyanyukwa, l’arbitre du match de la finale de la CAN féminine remportée en toute logique par le Nigeria contre le Maroc (3-2) sur la pelouse du Stade Olympique de Rabat. Ainsi, des millions de téléspectateurs ont assisté à une scène hallucinante, où l’on voit Fouzi Lekjaâ vilipendé l’arbitre à côté d’un président de la FIFA, Gianni Infantino, surpris et … conscient que le geste du Marocain n’allait pas échapper à la vindicte populaire. Il ne s’est pas trompé. Une vidéo sur les réseaux sociaux a fait le buzz et a condamné le Marocain. A l’origine du courroux, l’annulation par la VAR d’un penalty accordé initialement au Maroc à 2-2, à la 78e minute. Naturellement, les médias du Royaume, mauvais perdants, ont fustigé l’arbitrage et pris fait et cause pour leur président.
A l’évidence, cet acte de Fouzi Lekjaâ ne doit pas être mis aux oubliettes. Il s’agit d’une personnalité sportive de premier plan multirécidiviste qui a bénéficié jusqu’à présent d’une impunité totale. Il est temps pour la FIFA de faire comparaître ce dirigeant marocain devant son Comité d’éthique, car il a failli à une de ses missions : celle de servir d’exemple à la jeunesse sportive de notre continent.
AB. Lahouari