« L’idée, en lui attribuant la CAN, est de pousser la candidature du Maroc pour la Coupe du monde 2030 conjointement avec l’Espagne et le Portugal ». Ces propos du président de la CAF, Patrice Motsepe sur les choix du Maroc pour organiser la CAN 2025 et le trio Kenya-Ouganda Tanzanie pour celle de 2027 ne sont ni plus ni moins qu’un aveu d’échec. Un choix, où le respect du principe démocratique a été bafoué et ne peut être désormais que porteur de division. La CAF n’est pas seulement le Comex et son armada de délégués        « suivistes », mais également l’assemblée générale dont le combat désormais est de revoir les textes qui régissent l’institution.

Pourquoi un tel scénario navet ? Pourquoi gaspiller autant d’argent alors que l’instance continentale est dans le rouge financièrement ? Pourquoi déplacer les membres du Comex au Caire alors qu’ils n’avaient même pas pris connaissance des rapports des Cabinets PwC et Roland Berger qui ont coûté une petite fortune ? A l’évidence, les propos de Patrice Motsepe démontrent si besoin qu’il s’agit d’une farce. Il s’agit d’un truquage de ces « élections » qui n’ont pas encore livrées tous leurs secrets, mais qui d’ores et déjà n’honorent guère ses promoteurs.

Si la FIFA tient à sauvegarder sa crédibilité, elle serait bien inspirée de s’intéresser au plus près, à cette mascarade de réunion du Caire, qui restera comme une tâche noire dans le football continental. Elle l’a bien fait pour les ex-présidents de la CAF, Issa Hayatou et Ahmad Ahmad. Bref, Patrice Motsepe a raté une occasion unique d’être le digne héritier d’un Tessema ou d’un Issa Hayatou. Il ne sera qu’un simple successeur de Ahmad Ahmad. C’est peu dire.