
Année charnière, 2024 aura été extrêmement riche en événements. De l’incroyable désillusion née de la déroute à la CAN ivoirienne à l’arrivée de jeunes cracks à l’avenir prometteur.
Tout cela en passant par la fin de règne de Belmadi et de la génération 2019, la prise de pouvoir de Petkovic ou encore le renouveau symbolisé par la qualification express à la CAN-2025, Botola vous fait revivre cette année si singulière. L’onde de choc provoquée par l’affaire Atal n’était, cependant, rien devant le traumatisme de la Coupe d’Afrique des Nations, en Côte d’Ivoire, que l’EN de Djamel Belmadi quittera dès le premier tour, humiliée et tête basse après un ultime affront face à la Mauritanie.
Alors qu’il lui manquait un tout petit point pour accrocher le wagon des huitièmes de finale et assurer sa place parmi les seize meilleures nations du continent après deux nuls (1-1 face à l’Angola et 2-2 face au Burkina Faso), la sélection nationale a finalement perdu pied face à la Mauritanie, en concédant une amère défaite qui a précipité son élimination prématurée de cette CAN 2023.
Encore un énorme échec
L’équipe nationale est tombée très bas ce soir du mardi 23 janvier, se faisant éliminer dès le premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations pour la deuxième fois de rang en l’espace de deux ans. Et comme en 2021, c’est face à un sans-grade du continent que les joueurs de Djamel Belmadi se sont inclinés, perdant le peu qui restait de leur réputation, bafouant l’honneur du football algérien et signant, de leur incompétence, l’une des pires campagnes continentales de l’histoire de l’EN. Une humiliante élimination à propos de laquelle le sélectionneur national ne s’est pas trop attardé, préférant, encore une fois, évoquer d’autres sujets que les vraies raisons de ce retour en arrière. «Quand on rentrera au pays je vous dirai» s’est, ainsi, contenté de lancer un Belmadi abattu.
Belmadi, fin amère d’une sacrée ère
«Ça n’a pas fonctionné comme je le voulais. J’assume complètement. Cela dit, on doit être plus tueurs, on trouve le poteau, on n’arrive jamais à faire le break, on n’a jamais été tranquille. On a manqué d’efficacité. Il faudra voir notre possession de balle, toutes les statistiques» s’est-il contenté de formuler, non sans rappeler qu’à son arrivée en sélection, «on était 14ème à la CAF, 60ème à la FIFA» alors que «à on est 4ème CAF et 30ème FIFA». La décision n’attendra pas qu’il rentre à Alger. Belmadi sera limogé dans la foulée. Après deux ans d’échecs entrecoupés de traumatismes indélébiles et d’espoirs déçus, la sélection nationale a fini par engloutir son patron. Clap de fin. Avec trois terribles désillusions en l’espace de deux ans seulement, Djamel Belmadi est, ainsi, sorti très fragilisé de cette élimination dès le premier tour de la CAN ivoirienne.
L’artisan du sacre de 2019 s’en va !
En signant l’une des pires participations de l’histoire des Verts en compétition internationale, l’architecte de l’épopée victorieuse au Caire en 2019 a vu son crédit sympathie se vider et sa légitimité en tant qu’homme de la situation grandement remise en question. Livide à sa sortie du vestiaire et toujours aussi nerveux dans ses réponses à la presse au cours de la traditionnelle conférence de presse d’après-match, Djamel Belmadi savait, quelque peu, qu’il venait de se faire hara-kiri.
A sa gestion de l’équipe qui a été un échec total au vu des résultats obtenus avec une quatrième et dernière place dans une poule D qui semblait d’ailleurs largement à la portée des coéquipiers d’Anthony Mandréa, Djamel Belmadi a, aussi et surtout commis certaines erreurs stratégiques qui ont précipité ce fiasco en terre ivoirienne. Le choix d’un stage commando au Togo, plus précisément à Lomé, qui aura duré dix jours pour éventuellement s’acclimater et arriver prêts physiquement à Bouaké aura, à ce sujet, été une erreur monumentale au vu de la forme des Mahrez, Belaïli, Bentaleb et autre Tougai.
RACHID BELARBI