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CAN 2023

CAN : Équipe nationale, Les signaux sont au vert

De notre envoyé spécial à Bouaké, Djamel Ouaglal

Revenue de trop loin pour lâcher aussi facilement un billet des huitièmes qui lui tend désormais les bras, la sélection nationale a fait le plus difficile en ne perdant aucune des deux rencontres qu’elle n’a pas su gagner.

A une victoire du prochain tour, les Verts comptent bien confirmer leur montée en puissance et assurer leur présence parmi les seize du continent. Dès lors, une tout autre CAN commencera et, à ce jeu, la bande à Belmadi a assez d’atouts pour se faire respecter et dicter sa loi. «Ce qui ne te tue pas, te rend plus fort». Cet adage fort populaire s’applique, en effet, à merveille à ce que vient de vivre la sélection nationale dans la fournaise de Bouaké.
Pas franchement aidée par un arbitrage typiquement africain, ni par un contexte climatique toujours aussi difficile à amadouer, l’EN s’est, finalement, tirée à bon compte après deux journées disputées dans ce groupe D. A une minute près, les Verts auraient été à cette heure-ci en train de se demander si leurs deux adversaires angolais et burkinabés joueraient le jeu lors du troisième et dernier acte ou s’ils signeraient, au contraire, un pacte pour s’accompagner mutuellement au prochain tour, laissant Algériens et Mauritaniens croiser le fer pour une éventuelle troisième place qualificative au rachat.

Une victoire et ça repart

Or, à la faveur d’un mental de fer, conjugué à un état d’esprit de guerrier qui consiste à ne rien lâcher, à ne jamais abandonner, quitte à tomber les armes à la main, les coéquipiers de l’héroïque Baghdad Bounedjah ont réussi la gageure d’accrocher un nul qui change toute la donne et qui leur laisse libres de leur destin. Les buts à la dernière minute, ces Verts ne les encaissent plus, ils les marquent ! Sachant désormais pertinemment ce qu’il leur reste à faire pour accrocher le wagon des huitièmes de finale, les hommes de Djamel Belmadi ne lâcheront plus la bride.
Et c’est les autres pensionnaires de cette poule D, les Etalons et les Palancas Negras, qui auront du souci à se faire et la calculette à tâter pour espérer éviter cette troisième place qui offrira à son pensionnaire un choc au prochain tour et un déplacement jusqu’à Yamoussoukro. A voir justement l’explosion de joie et la communion entre joueurs et membres des différents staffs lorsque l’avant-centre d’Al-Sadd a catapulté d’une tête rageuse la balle au fond des filets de Koffi, il parait clair que cette équipe en veut et ne se laissera pas si facilement abattre, quand bien même les adversaires seraient nombreux et les embûches légion.

Un état d’esprit retrouvé

Il n’y avait qu’à réécouter les « promesses » du capitaine Riyad Mahrez, touché dans son amour-propre après avoir été – à juste titre critiqué pour avoir traversé ces deux premiers matches de poules comme un fantôme, pour confirmer que le groupe est plus que jamais gonflé à bloc, en a assez d’être bougé pour peu qu’il soit en Afrique subsaharienne et semble prêt à aller au charbon pour reconquérir le trône africain perdu au Cameroun.
Et quand bien même l’absence de Ramy Bensebaïni, suspendu pour cumule de carton, obligerait Djamel Belmadi à recomposer son arrière-garde face aux Mourabitounes, le retour d’Ismaïl Bennacer dans l’entrejeu, l’éblouissante forme de Bounedjah, l’audace de Belaïli et la « rage » et quête de rédemption de Mahrez sont autant de signaux positifs qui laissent la rue algérienne assez confiante pour « boucler » l’affaire, mardi soir, et songer dorénavant à la meilleure manière d’attaquer la phase à élimination directe avec un état d’esprit retrouvé.

DJAMEL O.

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