A un peu plus d’un mois du coup d’envoi de la CAN-2023 en Côte d’Ivoir (du 13 janvier au 11 février 2024), les Verts n’ont tou- jours pas officiellement validé leur lieu de villégiature. La solution d’hébergement proposée par le Comité d’organisation local (COCAN) et validée par la Confédération africaine de football (CAF) plaçait les quatre équipes du groupe D dans la nouvelle Cité de la CAN. Un complexe spécialement conçu pour l’événe- ment avec des bungalows pour deux personnes. Une configuration qui n’est pas du goût du sélectionneur national et ses protégés. « Les équipes basées à Bouaké seront hébergées à la Cité de la CAN, spé- cialement construite pour l’événement. L’Algérie a préféré privatiser un hôtel et prendre en charge sa mise à niveau aux standards 4 et 5 étoiles », nous explique, en off, un responsable de la CAF.
Une solution qui ne semble pas déranger plus que ça l’instance panafricaine, pro- priétaire de la compétition. «Le Maroc en a fait autant. La Fédération a fait appel à une entreprise marocaine basée en Côte d’Ivoire pour faire passer un hôtel une étoile à 4/5*, en contrepartie de l’héber- gement », poursuit notre interlocuteur. Une sérénité qui tranche avec le COCAN, qui attend toujours une notification officielle de la part de la FAF quant à ses intentions. « Nous entendons parler de travaux et de l’arrivée de la délégation algérienne à Bouaké, dans un hôtel, mais nous n’avons absolument rien reçu de la part de la Fédération algérienne de football. Le COCAN n’a reçu aucune notification officielle à l’inverse du Maroc. On se pose des questions… ! », nous lance dépité un responsable de l’organisation locale.
Du côté de la FAF, c’est plutôt : circulez, il n’y a rien à voir. « Jusqu’à présent, les choses ne sont pas officiellement réglées, car le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations a proposé la Cité où l’hébergement collectif pour les équipes qui joueront dans cette ville, mais la Fédération algérienne a décidé de choisir un hôtel privé, où les travaux se poursuivent également, et nous n’avons pas encore finalisé les détails avec eux. En résumé, nous attendons le retour du pré- sident, Walid Sadi, de son voyage pour en savoir plus sur cette question », a déclaré Salah-Bey Aboud de la FAF, à Al Araby.
La FAF, omniprésente dans l’espace médiatique quasi quotidiennement, en multipliant les effets d’annonce, a choisi cette fois-ci de se murer dans le silence. Une posture adoptée pour l’ensemble des sujets qui fâchent ou qui dérangent, à l’image du très sensible dossier du cumul, de la mise en conformité, le programme de la préparation des Verts et leurs différentes primes, de la publication des CV du personnels recrutés, comme promis par Walid Sadi, et une multitude d’autres exemples… Une politique déjà consommée et qui n’a pas porté ses fruits.
– NAZIM BESSOL
