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CAF : Le pacte de Nouakchott tiendra-t-il?

NAZIM BESSOL

Le pacte de Nouakchott établi dans la capitale mauritanienne la fin du mois écoulé, avec la distribution de la quasi-totalité des sièges des représentants africains au Conseil de la Fifa, va-t-il tenir ? Profitant du lancement de l’Académie des talents de la Fifa et la modernisation du stade Cheikha- Ould -Boïdiya, le président de la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM) et deuxième vice- président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmed Ould Yahya ( à gauche de notre photo en compagnie du marocain  Fawzi Lekjaa) candidat pour un siège au Conseil de la Fifa, a réuni plus d’une trentaine de présidents de fédération à Nouakchott. Comme à chaque grande réunion qui précède l’assemblée élective de la CAF (prévue le 12 mars au Caire), le but inavoué est de tracer une feuille de route.

Il importe de resserrer les rangs si nécessaire, de passer des messages et de se partager « le gâteau ». Comme à Harare en 2016, Rabat 2021, Nouakchott devait inscrire dans le marbre la prochaine composante africaine du Conseil de la Fifa, en présence de Gelson Fernandes, Directeur régional de la division Associations membres de la Fifa pour l’Afrique. Dans notre édition du 1er mars, il était question des conclusions de ce pacte dans lequel le trio Hani Abu Rida (Égypte), Fawzi Lekjaa (Maroc) et Ahmed Yahya (Mauritanie) s’était adjugé trois des six sièges soumis au vote. Et sous le parrainage du Marocain Lekjaa, ce triumvirat est allé jusqu’à choisir l’identité des autres membres. Et forcément, la démarche ne pouvait que susciter l’ire des
autres présidents et candidats.

En premier lieu le Sénégalais Augustin Senghor, qui se retrouverait hors-jeu à la faveur de ce pacte et à qui on a préféré le novice Yacine Idriss Diallo (Côte d’Ivoire). Le premier vice-président de la CAF, le président le plus titré d’Afrique et ancien président de la zone UFOA A, devait être la principale victime du plan mis en place. D’autres noms et pas des moindres figurent sur cette liste des « bannis ». Amaju Melvin Pinnick (Nigeria), Souleiman Hassan Waberi (Djibouti), Djibrilla Hima Hamidou (Niger), Mathurin De Chacus (Bénin) Andrew Ndanga Kamanga (Zambie). Côté femme ,la candidate sortante Isha Johansen (Sierra Leone) et l’ancienne membre du conseil de la Fifa Lydia Nsekera (Burundi) devaient laisser place à Kanizat Ibrahim (Comores).

Cependant, depuis la rencontre de Nouakchott, les « bannis » ont décidé de sonner la révolte. Ils ratissent large et travaillent au quotidien à mobiliser pour dénoncer cette inélégante mise à l’écart. Ils plaident tous pour le respect du jeu démocratique et de la bonne représentativité du continent au niveau de la Fifa. Mais plusieurs présidents contactés par Botola ont préféré garder le silence. A trois jours des élections, la parole se fait rare et la méfiance est de mise. Entre propagande, intox et manipulation ,les quelques jours qui nous séparent du scrutin s’annoncent tendus, même si on peut presque deviner le résultat.
– NAZIM BESSOL

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