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CAF : L’affaire Libye – Nigeria a divisé le Comex

-NAZIM BESSOL (À PARTIR D’ADDIS-ABEBA)

La réunion du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), tenue hier matin à l’hôtel Skylight d’Addis-Abeba, en présence du Dr Patrice Motsepe, a fait la part belle au match annulé Libye – Nigéria, le 15 octobre dernier (4e journée des élimina- toires de la CAF-2025). Arrivés en Libye, les Super Eagles n’ont jamais réussi à franchir les contrôles avant de rebrousser chemin après plusieurs heures d’attente pour l’obtention du feu vert des autorités libyennes et de refuser d’entrer sur le sol avant de rebrousser chemin après plusieurs heures. Un dossier qui se trouve au niveau de la Commission de discipline de la CAF.

Le Comité exécutif a écouté le Nigérian Amaju Pinnick, ancien président de la Fédération nigériane de football et membre du Conseil de la FIFA, qui a chargé la Libye. Un plaidoyer soutenu tour à tour par plusieurs membres, dont Isha Johansen (Sierra Leone), Augustin Senghor (Sénégal), Seidou Mbombo Njoya (Cameroun). Tous ont jugé que ce qui s’était passé était inacceptable. En réponse, le Libyen Abdulhakeem Al-Shalmani a rappelé que la Libye avait vécu les pires difficultés au match aller, mais qu’elle avait tenu à disputer le match (défaite 1-0). «Je tiens à dire, ici, mon étonnement d’entendre ce qui vient d’être dit», a-t-il déclaré.

Le président démissionnaire de la FLF, tout en insistant sur le volet extrasportif, qui dépasse la CAF elle-même, a pris à témoin plusieurs pays. « Demandez au Ghana, au Soudan qui dispute ses matchs chez nous, demandez aux arbitres et aux clubs qui viennent jouer chez nous, sans le moindre incident», a souligné Abdulhakeem Al-Shalmani à son auditoire, tout en lançant un tonitruant : «Vous voulez nous pousser à aller jouer ailleurs ? », selon un membre de l’exécutif qui a requis l’anonymat. Puis, le Libyen a détaillé une série d’ano- malies, survenue lors du match. Le président de la CAF, Patrice Motsepe, est venu alors à son secours, en rappelant que malheureusement au Nigeria, les choses n’ont pas été si roses qu’on voudrait le faire croire à l’EXCO de la CAF.

Al-Shalamni a aussi fait part de ses inquié- tudes d’entendre Me Augustin Senghor « charger » la Libye sans « élément probant » et de rappeler que le président du jury disciplinaire se trouve être un Sénégalais. Au final, il a tenu un discours des plus offensifs, insistant sur le fait qu’il défendrait les intérêts et l’image de son pays jusqu’au bout, tout en regrettant que l’affaire ait dépassé le cadre strictement sportif (le dossier a été évoqué au parlement nigérian). «Le dossier est au niveau du jury disciplinaire, et nous n’hési- terons pas à faire appel et aller jusqu’au TAS », a prévenu Abdulhakeem Al-Shelamani, un discours qui semble avoir fait son effet, puisque le président de la CAF semblait acquiescer, selon notre source.

-NAZIM BESSOL (À PARTIR D’ADDIS-ABEBA)

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