Le rapport de force au sein de la Confédération africaine de football est en train de chan-ger et tourne à l’avantage du président de la CAF, le Dr Patrice Motsepe, et de son Secrétaire général, le Suisso-Congolais, Véron Mosen-go-Omba. Cette remarque n’est pas fortuite. Elle a été constatée par de nombreux observateurs et membres de l’assemblée générale ordinaire de l’institution. Ceux-là ont compris et refusé de jouer la carte politique de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et de son président et ministre adjoint du budget, Faouzi Lakjaâ. ( à droite e nitre photo en compagnie de Motsepe)
Il n’échappe à personne que le patron de la FRMF s’est servi de sa promotion supersonique, au sein des instances internationales, pour diviser et affaiblir le football africain. Il a, à hue et à dia, placé, du temps de l’ex-président de la CAF, Ahmad Ahmad, les sbires du Makhzen à la tête du secrétariat général au siège du Caire et aux différentes commissions. Il n’a jamais fait son deuil de la perte du siège «stratégique» du Caire, et différentes sources estiment qu’il a certainement suscité le brûlot accusateur contre l’actuel secrétaire général, le Suisso-Congolais Véron Mosengo-Omba, à quelques jours de l’assemblée générale d’Addis-Abeba.
Mais, cette fois-ci, le Dr Patrice Motsepe, soutenu par la structure souveraine de l’instance, est monté au créneau pour dénoncer ce qui semble être pour les lanceurs d’alerte une ignoble attaque. Il a renouvelé sa confiance à son Secrétaire général, Véron. Et celui-ci, dans une discussion exclusive avec l’envoyé spécial de BOTOLA, Nazim Bessol, a répondu à cette accusation par un « ma vie et mes revenus sont un livre ouvert ». Ce soutien attendu depuis longtemps a déstabilisé Faouzi Lakjaâ et enterré définitivement le bicéphalisme qu’il a imposé à l’ex-président de la CAF, Ahmad Ahmad. Il a compris que le vent a tourné.
Aujourd’hui, Faouzi Lakjaâ est actuellement aux abois. Car, quand bien même il tenterait de peser sur les prochaines élections pour le Comex, en tentant d’éliminer des candidats, le Dr Patrice Motsepe, libéré de l’emprise marocaine, possède une arme redoutable : la cooptation. Celle-ci est devenue depuis Addis-Abeba le cauchemar de Faouzi Lakjaâ.
– AB. LAHOUARI
