
À quelques jours de la double confrontation amicale contre l’Égypte, les 14 et 17 novembre prochains, préparant la Coupe arabe au Qatar (1er au 18 décembre), le sélectionneur de l’équipe nationale A’, Madjid Bougherra, a tenu une conférence de presse hier.
L’ancien international algérien a clarifié ses choix et affiché son ambition. Champion en titre avec les Verts en 2021, Bougherra connaît les attentes qui pèsent sur lui. «Nous savons que le peuple algérien veut que nous remportions encore une fois la Coupe arabe», a-t-il déclaré. Des attentes que l’Algérie A’ compte bien satisfaire. «Nous voulons défendre notre titre et rendre notre peuple heureux à nouveau». Mais avec quel groupe le sélectionneur peut-il relever ce nouveau défi ? Ça ne sera pas uniquement avec les joueurs appelés pour ce stage. «Ce n’est pas encore la liste finale, celle de la Coupe arabe comptera 23 joueurs. Pour ce stage, j’ai convoqué de nouveaux joueurs pour les voir». Des essayages pour peaufiner un groupe qui est déjà constitué. «À 70 à 80 %, j’ai déjà la liste en tête. Après ce stage, je prendrai ma décision», a expliqué le coach algérien.
Deux matches face à l’Égypte pour tester le groupe
L’ancien capitaine des Verts compte sûrement sur le double crash-test contre l’Égypte, les 14 et 17 novembre au Caire, pour en tirer des conclusions définitives. «L’Égypte a formé une équipe spéciale pour cette compétition. Ils ont des joueurs qui ont déjà joué avec la sélection A, et sept qui étaient présents lors de la dernière Coupe arabe. C’est un test fort et très utile pour nous. Le but est de mettre notre équipe dans l’atmosphère de la Coupe arabe». Et c’est peut-être pour cela que le sélectionneur compte sur des joueurs d’expérience tels que Slimani, Boudebouz, Sayoud. «Pour la Coupe arabe, on a besoin de joueurs de ce calibre, qui possèdent une forte personnalité et une grande expérience. Brahimi et Ounas sont deux joueurs qui sont dans ma liste et dans ma tête pour la Coupe arabe. Ils ont le même problème : un petit souci médical. Ils ont un plan de travail à suivre pendant cette date FIFA pour être à 100 %», a-t-il expliqué.
Les clubs font barrage
Le technicien n’a pas mis de croix sur l’apport de jeunes joueurs, mais il se heurte au manque de compréhension des clubs européens et des fois à la malchance. «On a contacté beaucoup de joueurs, que ce soit directement ou via leur club. Kilian Belazzoug, on l’a convoqué pour lui donner l’opportunité de découvrir son pays et d’avoir des sensations, c’est un gardien d’avenir. Il ne participera pas à la Coupe arabe, car Rennes ne l’a pas libéré. Pour Belloumi, on avait le feu vert, mais la veille de la sélection, il s’est blessé aux ischios. Pour Ichem Ferrah, qui joue en deuxième division aux Pays-Bas, c’était compliqué à obtenir en raison de l’autorisation du club. Benbouali, qu’on a contacté, n’a pas pu être libéré, et c’est pareil pour Abdelkahar Kadri et Yanis Zouaoui du Havre.»
Belaïli, un joueur de l’Équipe A
Par ailleurs, le sélectionneur n’a pas pu échapper à la question concernant Youcef Belaïli, dont l’absence de la dernière liste de Vladimir Petkovic fait couler beaucoup d’encre. «Pour moi, Belaïli n’est pas absent. Il pourrait jouer la CAN avec la sélection A. Des joueurs talentueux comme lui, nous en avons besoin avec l’équipe première. Avec Petkovic, nous avons convenu de nous réunir après la date FIFA de ce mois de novembre. À partir de là, on parlera des joueurs qui joueront la CAN et ceux qui peuvent être disponibles pour la Coupe arabe», a résumé l’ancien défenseur des Glasgow Rangers. Entre gestion de groupe, pression populaire et choix sportifs assumés, Madjid Bougherra a envoyé le message d’un entraîneur qui veut gagner. Gagner sans préparer le futur, est-ce vraiment une victoire ?






























