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ALG : Bouanani, le coup de la panne

Rachid. B

Alors que cette saison devait être celle de la confirmation, Badreddine Bouanani rumine sa déception du fond du banc de touche dont il est abonné depuis presque trois mois.

Aussi bien en club qu’en sélection. Ce qui n’est jamais bon signe à l’approche d’un évènement majeur comme la CAN. Si l’OGC Nice est un fringant leader de Ligue 1, il ne le doit certainement pas à son jeune crack algérien. Face au Stade Rennais, dimanche, pour le compte de la 11ème journée du championnat de France, l’ailier international s’est contenté de regarder les autres jouer et gagner sans lui. Les coéquipiers de Hichem B o u d a o u i , seul Algérien côté Niçois, en l’absence de Youcef Atal, suspendu 7 matches par la commission de discipline de la LFP dans l’affaire de ses publications sur les réseaux sociaux en soutien à la Palestine, ont, en effet, dominé l’équipe d’Amine Gouiri (2-0) pour reprendre tranquillement le fauteuil de leader au Paris Saint-Germain, 2ème au classement avec un point en moins. C’est la troisième fois de rang que Badreddine Bouanani suit des yeux une sortie de son équipe sans pour autant entrer en jeu après les rendez-vous manqués face à l’Olympique de Marseille et Clermont-Foot. Mais même avant ce long passage sur le banc des remplaçants, l’ex-Lillois n’avait disputé que 16 minutes face au Stade Brestois, puis 6 minutes devant le FC Metz, au mois d’octobre.

0 minute en septembre, 22 en octobre

Un bien faible temps de jeu mensuel dans la lignée de ce qu’il avait vécu tout au long du mois de septembre avec aucune entrée en jeu et zéro minute disputée, à l’occasion des joutes face, respectivement, au Racing de Strasbourg, au Paris Saint-Germain et à l’AS Monaco. En tout, celui qui avait survolé le tournoi de football des Jeux Méditerranéens avec les U-18 de l’équipe de France à l’été 2022 n’a disputé que 55 minutes en trois mois de compétition officielle. C’est justement cette situation en club qui a conforté, apparemment, Djamel Belmadi de ne pas en faire un élément important du dispositif face au Cap-Vert et à l’Égypte. Et c’est tout autant ce chômage technique sur la Côte d’Azur, qui risque de lui coûter sa place pour le tournoi continental qu’organisera la Côte d’Ivoire, entre le 13 janvier et le 11 février prochains. La légende vivante et capitaine de l’EN, Riyad Mahrez, étant intouchable à son poste préférentiel, Badreddine Bouanani voit Bachir Belloumi et Adam Ounas le menacer très sérieusement pour une place dans le groupe en perspective de l’imminente Coupe d’Afrique des Nations.

Menacé par Belloumi et Ounas

L’héritier de l’inoubliable Lakhdar est, ainsi, en passe de gagner en crédibilité au Portugal et en légitimité en sélection. Titulaire avec Farense, il enchaîne les bonnes prestations et soigne ses statistiques au moment où «Badro» stagne et n’arrive plus à se faire une place sur le flanc droit de l’attaque du Gym. Car même Laborde, l’habituel titulaire est en manque de jus, l’entraîneur de l’OGCN lance Guessand à un poste où Bouanani brillait la saison écoulée. A l’issue de la victoire aux dépens de Rennes, le tacticien italien, Francesco Farioli, n’a, du reste, pas tari d’éloges à propos de celui qui barre l’horizon à l’ailier algérien. «Le deuxième but est arrivé d’un travail défensif extraordinaire des joueurs qui sont entrés : Diop, Sanson, Guessand et Perraud. Ils ont fait un travail défensif pendant les 7 ou 8 minutes où nous avons été à 10 qui a été vraiment incroyable. Même à 10, j’ai eu l’impression de jouer à 12 grâce à tout le terrain qu’ils ont couvert, au volume de travail qu’ils ont fourni, à l’attention et l’intensité dans les duels. Après, il y a leur qualité : le ballon que Diop récupère, sa conduite pour créer cette situation et l’attaque de la profondeur de Guessand… », se félicitait ledit technicien dans un discours dénué d’ambiguïté et duquel on comprend que Bouanani a vraiment des soucis à se faire en matière de temps de jeu.

Farioli adoube son concurrent

S’ajoute, en outre, le fait qu’Adam Ounas ait repris la compétition officielle et commence monter en puissance. Aussi, parait-il tellement clair qu’avec Mahrez en pôle, Belloumi qui se distingue et Ounas qui enchaîne, les chances de voir le jeune Bouanani (18 ans) faire partie du groupe, qui défendra l’honneur du football algérien à Bouaké, l’hiver prochain, s’amenuisent au fil des minutes passées sur le banc niçois à voir les autres jouer et briller. Un premier indice, sur ce qui attend l’ex-Lillois en sélection, interviendra très prochainement, plus précisément dès l’annonce de la liste de Djamel Belmadi pour les deux joutes du mois en cours, face à la Somalie et au Mozambique, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Et si sa présence a de quoi surprendre, une absence serait carrément un très mauvais présage en perspective de la CAN.

RACHID B

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