En salle d’attente pour un départ de Farense, Bachir Belloumi prend son mal en patience. Résignée à le vendre en dépit de ses tentatives de le garder pour au moins une saison supplémentaire, la direction du club de Faro veut désormais en tirer le maximum.
Ses belles et convaincantes prestations de la saison écoulée lui valent désormais l’intérêt de deux anciens champions d’Europe : le Benfica de Lisbonne et l’Olympique de Marseille. Sauf que des deux institutions, seul le club du sud de la France a fait une offre concrète, jugée néanmoins insuffisante par l’état major du Farense SC. Sachant pertinemment qu’ils peuvent en tirer bien plus que les 4 millions d’euros que le site de référence allemand (transfermarket) lui attribue comme valeur marchande actuelle, les dirigeants du FSC jouent la montre, d’autant plus que les informations faisant état de l’intérêt croissant de l’OM pour le jeune Bachir (22 ans) devront faire monter les enchères, surtout si le géant lisboète venait à entrer en scène pour tenter de le chiper. Des sources concordantes affirment, d’ailleurs, que la direction de Farense ne s’oppose aucunement au transfert de son talentueux ailier.
Le cadre de vie, un détail important
En effet, quel que soit le prix obtenu, elle aura réalisé une belle plus-value financière, étant donné qu’elle n’avait déboursé aucun centime pour l’engager vu qu’il était arrivé en équipe réserve avant de faire son trou et de s’imposer. De son côté, le joueur et son entourage ne veulent, en aucun cas, aller au clash avec un club qui lui avait ouvert les bras et permis de découvrir le monde professionnel et de s’illustrer dans l’élite portugaise. Représenté par la société Classico-MZI d’un certain Madjid Bouameur, celui-là même qui avait un certain temps géré la carrière d’Islam Slimani et qui compte parmi ses clients Djamel Benlamri et Ayoub Azzi, le fils de la légende Lakhdar ne cache, cependant, pas son impatience de rejoindre la France où il pense «mieux s’intégrer et mieux réussir».
Changer pour progresser
Le fait que Faro n’offre pas le même cadre de vie de la mégapole méditerranéenne qu’est Marseille ou la capitale lusitanienne Lisbonne a, également, pesé dans la balance du jeune Bachir, bilingue (arabe-français) mais pas du tout lusophone. Toujours d’après les mêmes indiscrétions, le fait que la direction du Sporting Club de Farense ait recruté Filipe Saores (milieu offensif, 25 ans, ex-PAOK Salonique), Dario Poveda (ailier droit, avant-centre, 27 ans, ex-Getafe) et Alex Barmejo (ailier, attaquant, 25 ans, ex-Burgos) dépeint parfaitement la volonté de renforcer son secteur offensif d’éléments du même profil pour parer à l’imminent départ de Belloumi.
Farense prépare son remplacement
«S’ils n’avait pas l’intention de le vendre, ils n’auraient jamais autant recruté. C’est d’ailleurs à partir de la somme d’argent que les dirigeants de Farense prévoient de récupérer de son transfert qu’ils ont ratissé large depuis l’ouverture du marché estival des transferts», soulignera, hier, une source proche du dossier.
Mesurant parfaitement les retombées sportives et financières d’un transfert vers un club plus huppé et la visibilité dont il bénéficiera au cas où il viendrait à reproduire les mêmes prestations de haut vol que celles réussies au printemps sous le maillot de Farense, Bachir Belloumi attend, pour sa part, d’être définitivement fixé afin de pouvoir se concentrer sur sa préparation. Surtout qu’il entend faire partie du groupe de Vladimir Petkovic pour les rencontres de la rentrée (septembre) en éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et y jouer, cette fois-ci, un rôle important. Du moins à la hauteur de sa réputation grandissante et de la renommée de son futur club employeur.
RACHID BELARBI
