Et si la Guinée devenait le match de Bayazid ? Relégué dans l’ombre d’Aymen Mahious, attaquant de pointe numéro un des Verts, l’avant-centre du MC Alger a pourtant su tirer profit du peu de temps accordé par Madjid Bougherra.

En deux apparitions furtives, il a envoyé un signal clair : il sait marquer vite. Face à l’Ouganda, Bayazid n’a eu droit qu’à 11 minutes de jeu. Contre l’Afrique du Sud, il n’en a obtenu que 8. Mais en cumulé, ses 18 minutes de présence ont suffi pour faire trembler les filets et rappeler que l’efficacité ne se mesure pas qu’au volume de jeu. Pendant que Mahious, habituel titulaire, peine à concrétiser ses occasions depuis le début du tournoi, le buteur du Mouloudia a frappé d’entrée, ajoutant un peu de pression dans la hiérarchie offensive. La comparaison est inévitable. Mahious, expérimenté et précieux dans le jeu dos au but, n’a pas encore trouvé la faille en deux matches entiers. Bayazid, lui, a profité de chaque espace pour se mettre en valeur, démontrant un sens du but aiguisé et une fraîcheur mentale qui pourraient séduire le sélectionneur.

Bougherra osera-t-il le chamboulement ?

À l’approche du troisième match face à la Guinée, une question brûle les lèvres : Bougherra osera- t-il chambouler son plan offensif et offrir une titularisation au joueur du MCA ? Miser sur la réussite immédiate de Bayazid, c’est prendre le pari de la spontanéité et de l’instinct. Le maintenir comme joker, c’est préserver un atout capable de changer le cours d’un match en sortie de banc. Dans un tournoi court comme le CHAN, chaque décision compte. Et si le visage offensif de l’Algérie changeait dès la prochaine rencontre, Bayazid pourrait bien en être l’illustration parfaite.

– DJAMEL O.