ALG : Attentes et retours en grâce chez les Verts ?
RACHID BEKLARBI

Alors que le sélectionneur national algérien,Vladimir Petkovic dévoilera, ce jour, sa liste pour l’imminent regroupement de novembre, de nombreux retours en grâce sont attendus.
Absents depuis la rentrée pour différentes raisons, ces internationaux devraient bénéficier d’une attention particulière face à la Guinée équatoriale et au Libéria. Le concernant, l’équation est simple : quand il n’est pas blessé, il est automatiquement convoqué. De nouveau apte à tenir le rythme d’une rencontre, du moins de la compétition officielle, Youcef Atal est, de fait, attendu parmi le groupe concerné par pour la fenêtre internationale du mois en cours. Avec Al-Sadd, où il s’est engagé à l’automne à défaut de trouver un club preneur en Europe qui répond à ses exigences sportives et financières, le défenseur latéral a, en effet, rejoué cette semaine en AFC Champions League Elite. Face aux Emiratis d’Al-Wasl, l’ancien Paciste était d’ailleurs titulaire et a disputé une mi-temps comme milieu droit, un cran avancé par rapport à son poste originel.
Atal le meilleur à son poste
Revenu d’une blessure aux ischio-jambiers qui l’avait contraint à un repos forcé et privé de compétition depuis la fin septembre et une victoire face aux Iraniens d’Esteghlal FC, Atal est de nouveau sélectionnable et aura une belle occasion de rappeler l’excellent piston qu’il est dès cette mi-novembre, d’autant plus que la modeste adversité qu’opposeront Équato-guinéens et Libériens ne devrait pas être de nature à le freiner dans da montée en puissance. Surtout que Vladimir Petkovic a forcément pris note du peu d’influence de Aïssa Mandi, quand il est assigné à cette inconfortable position sur le flanc droit de la défense. Tout comme il a dû se rendre à l’évidence que malgré tout son bon vouloir et ses qualités indéniables, Mohamed Farès, sa trouvaille américaine de Colombus, n’est pas encore parvenu à sérieusement concurrencer Youcef Atal dont la palette technique et l’explosivité n’ont que très peu d’équivalents actuellement sur le continent a f r i c a i n . Très en forme dans le pourtant très exigeant C h a m p i o n s h i p anglais, Bachir Belloumi a, lui aussi, gagné le droit de faire de nouveau partie de la sélection.
Belloumi pour son rôle à Hull
Son adaptation éclair à Hull City atteste, d’ailleurs, d’une maturité rare à son âge pour un élément (peu) formé au pays de sa légende de père. Ce que l’ancien ailier de Farense réussit chaque week-end sur les pelouses britanniques lui a valu, notamment, la reconnaissance de son nouvel environnement professionnel comme l’attestent les distinctions personnelles honorifiques, mais tellement suggestives qui commencent à s’amasser sur son étagère à trophées. La présence de Riyad Mahrez pour ce qu’elle pourrait lui offrir comme incroyable feedback et expérience cumulée au pays du football à même de lui faire gagner en temps et en vécu, tout comme sa petite forme actuelle en club avec Al-Ahli demeure, en outre, un excellent argument doublement convaincant pour l’inviter à démontrer, sous le maillot vert de la sélection, ses progrès et son nouveau volume de jeu. Pas vraiment en réussite, ces dernières semaines, à l’Eintracht Frankfurt où il s’assoit sur le banc de touche plus qu’il ne gambade sur l’herbe fraîche des pelouses de Bundesliga, Farès Chaïbi mérite, tout autant, une wild card du sélectionneur serbe.
Chaïbi pour une rédemption
Pour ce qu’il a prouvé comme intelligence et self-control en ne commentant pas sa mise à l’écart, pour avoir évité d’étaler ses états d’âmes dans la presse et mis l’intérêt suprême de l’équipe nationale au-dessus de toute autre considération personnelle, l’ancien Toulousain devrait retrouver les Verts dont il a sciemment évité de perturber la sérénité à la faveur d’un silence rédempteur. Ayant déjà initié une certaine forme de compassion au sein du vestiaire, avec sa fameuse main tenue à…Youcef Atal lorsqu’il était au plus mal, persécuté par la justice française à deux vitesses et sans emploi stable, Vladimir Petkovic serait, en somme, bien inspiré de faire de même avec Chaïbi. Au mieux, la greffe opérera et l’EN retrouvera une jeune pépite qui a tout l’avenir devant lui. Au pire, l’opinion sera prise à témoin et renforcera l’idée que le coach avait, encore une fois, raison !
RACHID BELARBI