Le recrutement, il y a quelques jours, de Valentin Rosier, évoluant au même poste que lui, ainsi que les dernières déclarations du board niçois confirment de la plus évidente des manières que l’avenir proche de Youcef Atal est loin de la Côte d’Azur.
Son retour rapide de Côte d’Ivoire et la levée de sa suspension interne avaient, pourtant, laissé croire à la possibilité d’un dénouement heureux pour le défenseur international algérien. L’apaisement ressenti n’était, cependant, qu’un écran de fumée. Condamné par le tribunal correctionnel de Nice à huit mois de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende, pour avoir partagé (puis supprimé) sur son compte Instagram une vidéo d’un prédicateur palestinien, Youcef Atal est toujours persona non grata à Nice. Le club semble s’être fait une raison et n’a, visiblement, pas cherché à pardonner à son joueur. Preuve en est, le recrutement cet hiver de l’ancien défenseur du Sporting de Lisbonne et du Besiktas d’Istanbul, Valentin Rosier, qui a le même profil et le même âge (27 ans) que le champion d’Afrique des nations avec les Verts en 2019.
Pas de repêchage possible à Nice
En parallèle à cela, l’entraîneur italien des Aiglons, Francesco Farioli, l’a tout aussi clairement expliqué à son joueur, en lui permettant de s’entraîner avec le groupe sans aucun espoir, toutefois, de prendre part aux rencontres officielles du groupe pro. Le directeur sportif de Nice, Florent Ghisolfi, avait, en parallèle, annoncé vendredi que Youcef Atal « ne sera pas dans le groupe» à Brest pour la rencontre d’avant-hier, comptant pour la 20 ème journée de Ligue 1, confirmant la décision de son entraîneur.
Conscient que le joueur n’avait plus la possibilité, cette saison, d’être transféré dans un autre championnat européen du Top-5 vu que les périodes d’enregistrement dans ces pays sont désormais closes, le directeur sportif niçois a, néanmoins, précisé que le club lui cherchait un point de chute dans un championnat moins huppé. «Youcef est revenu mais il ne sera pas dans le groupe pour ce week-end, et on va voir ce qui se passe dans les jours qui viennent. Il reste quelques marchés encore ouverts. On va continuer de regarder ce qui va se passer», a, en effet, souligné Ghisolfi, coupant court à toute rumeur qui pourrait laisser croire en un repêchage de Atal.
4 destinations encore possibles
L’ancien défenseur du Paradou quittera, donc, officiellement l’OGC Nice dans les jours à venir. Mais pour aller où ? Jusqu’à hier, les deux pistes les plus évoquées le mèneraient aux Émirats arabes unis ou en Turquie où le Galatasaray et Trabzonspor se seraient manifestés. Seule certitude, Atal ne pourra signer que dans un championnat où le mercato est encore ouvert, à savoir l’Autriche (6 févier), la Turquie (9 février), la Suisse (15 février), la Russie (22 février) et donc les Émirats arabes unis (21 février).
On verrait, toutefois, très mal comment un élément du potentiel et de la réputation du natif de Boghni irait s’enterrer en Autriche qui ferme, d’ailleurs, ses portes dès aujourd’hui. Il restera, de fait, quatre destinations possibles pour l’international algérien à même de continuer à évoluer dans le haut niveau et à garder son statut chez les Verts. D’autant plus que le prochain regroupement de la sélection nationale interviendra dans un mois et demi avec, au programme, le tournoi international qu’accueilleront Alger et Annaba, sous l’égide de la FIFA avec la présence, notamment de l’Afrique du Sud et de la Bolivie. Pour espérer, donc, faire partie de la première liste du prochain sélectionneur et entamer l’après-Belmadi dans une situation assez confortable, Youcef Atal n’a plus vraiment le temps de tergiverser. L’heure est au choix et à l’écriture d’une nouvelle page, loin de Nice et ses démons.
DJAMEL OUAGLAL
