Le dernier favori de l’édition 2023 entre lice, aujourd’hui mardi, après le Qatar, l’Iran, la Corée du Sud et le Japon. L’Arabie saoudite de Roberto Mancini fait ses débuts face à Oman. De l’envoyé spécial de Botola et footafrique à Doha, NAZIM BESSOL

Versés dans le groupe F, en compagnie d’Oman, Thaïlande et le Kirghizistan, les « Faucons Verts » d’Ara- bie Saoudite affrontent, aujourd’hui, pour leur premier match de poule, Oman, au Khalifa International Stadium. Une rencontre entre deux équipes qui ne se connaissent que trop bien, tant elles se sont souvent croisées, notamment lors des compé- titions de la sous-région, la Golf-Cup. Présent en conférence de presse, le technicien italien, Roberto Mancini, qui a succédé à Hervé Renard au mois d’août dernier, a tenu à prévenir ses joueurs et n’a pas hésité à évoquer sa propre expérience avec l’Italie. «Nous sommes ici, nous savons que nous sommes une grande équipe, mais c’est aussi un tournoi très important. Nous savons qu’il y a de nom- breuses équipes nationales de haut niveau dans ce tour- noi, et nous voulons faire de notre mieux», a déclaré Mancini, avant de poursuivre : « L’Arabie saoudite est un pays très important, mais nous savons que si nous voulons rem- porter le titre, nous devons être très forts. Le football est une chose étrange ; les choses peuvent vite changer pendant le tournoi. Pour lItalie lors de l’Euro, nous n’étions que le sixième favori, mais nous lavons gagné.», rappelle le champion d’Europe 2020.

Un manque de rythme
Interrogé sur la forme de son équipe, l’ancien coach de l’Inter Milan et de Man City regretterait presque la trans- formation de la Pro League saoudienne, l’été dernier, et l’arrivée de super stars, telles que Cristiano Ronaldo, Ka- rim Benzema, Sadio Mané… « Nous avons beaucoup de joueurs qui ne jouent pas souvent dans leurs clubs, en revanche nous avons eu deux semaines de travail et nous avons bien travaillé. Tous les joueurs d’Oman jouent régulièrement, toutefois nous sommes satisfaits des éléments que nous avons. Nous les avons amenés parce que nous savons qu’ils sont prêts à se battre pour leur pays, et nous utiliserons également les trois premiers matches pour améliorer leur situation en termes de forme physique », précise Roberto Mancini. Il a tenu également à maintenir le mystère autour du onze rentrant. « Personne ne connaît le premier XI de demain, mais je veux uniquement des joueurs qui veulent se battre pour leur pays. On pourrait jouer avec 3,4 ou 5 défenseurs, le système n’est pas important, l’important réside dans la mentalité avec laquelle on aborde les matchs», a conclu le technicien italien.

Surprendre le favori
De son côté, l’expérimenté Branko Ivankovic, actuel sélectionneur d’Oman, qui avait mené l’Iran en demi-finale en 2004, souhaite surprendre cette équipe saoudienne. «Nous sommes ravis du match de demain [conférence de presse tenue hier lundi, NDLR] et honorés d’être ici pour la Coupe d’Asie de l’AFC […] Avec tout le respect que je dois à l’Arabie saoudite, nous avons prouvé à plusieurs reprises que nous pouvons affronter n’importe quelle équipe que nous affrontons, et le résultat sera décidé sur le terrain. Ce que je veux, c’est voir les joueurs être fiers d’eux et réaliser une performance qui rend tous les Omanais fiers», explique le sélectionneur d’Oman. Aux yeux de ce dernier, il importe peu de savoir qui est en face et ce qu’il compte mettre en place. Le plus important est d’avoir son propre plan de jeu et de tenter de le respecter le plus possible. «Nous avons analysé les matches de qualification de l’Arabie saoudite contre le Pakistan et avons également utilisé notre compréhension de la philosophie du football de Mancini, qui est bien connue, mais nous nous concentrons toujours plus sur nous-mêmes que sur nos adversaires. Si nous ne réagissons qu’à l’approche de l’adversaire, nous n’obtiendrons jamais de bons résultats dans le football», souligne le technicien croate.
– NAZIM BESSOL