. ALG : Aouar-Gouiri, la greffe tarde à prendre | Foot Afrique
Euro/AfriqueLes infos

ALG : Aouar-Gouiri, la greffe tarde à prendre

RACHID BELARBI

Arrivés avec un statut à part, Houssam Aouar et Amine Gouiri n’ont pas vraiment laissé de traces lors de l’entrée en matière des Verts dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.

Mais si leur intégration s’avère plus délicate que prévu, cela n’impactera aucunement sur la réflexion de Djamel Belmadi qui compte les emmener à la CAN. On attendait beaucoup plus et tellement mieux de l’ancien pensionnaire des Bleus, tout comme de la légende des Bleuets. Or, les Lyonnais de naissance Aouar et Gouiri n’ont pas vraiment eu l’influence espérée lors de cette fenêtre internationale de novembre. Titularisé face à la Somalie, l’actuel milieu de terrain de l’AS Roma n’a jamais su tirer son épingle du jeu, balbutiant le football qu’on lui connait, à l’image d’ailleurs de la sélection qui a rendu une pâle copie ce soir-là. Ce presque non-match de Houssam Aouar lui a, rapidement, valu une sanction sportive dans la mesure où, pour la seconde rencontre de cette trêve internationale, le sélectionneur national l’a laissé sur le banc tout au long de la confrontation face au Mozambique.

Aouar, une palette en suspens

Et si un patron technique de la trempe de Belmadi a choisi de le laisser hors des onze, voire des seize concernés par ce gigantesque combat physique sous une chaleur qui n’est jamais descendu sous les 32°, c’est qu’il a été tout aussi déçu de son indigeste prestation sur l’herbe du stade Nelson-Mandela.
Ce n’était, pourtant, ni faute de temps de jeu, encore moins en raison d’une quelconque adversité de haut niveau puisque l’homme aux 234 matches sous le maillot de l’Olympique Lyonnais avait été laissé sur la pelouse, jeudi dernier à Alger, toute la durée de la rencontre face à la 196ème nation mondiale et le plus faible challenger africain de l’heure ! Et quand bien même certains voudraient mettre en exergue une éventuelle « mauvaise » utilisation dans le onze, la palette technique du joueur en question, son expérience des grands rendez-vous européens et sa flexibilité en tant que milieu de terrain devaient lui permettre de briller face à un sans-grade du continent.

Gouiri, un poteau à Maputo

Or, ce qu’on a vu, jusqu’à l’heure, de Houssam Aouar ne correspond pas vraiment aux énormes attentes autour de sa venue et la plus-value espérée de par son statut sur la scène internationale ! La même critique concerne aussi son jeune « frère » Amine Gouiri qui n’a impressionné personne en dépit de la confiance aveugle du sélectionneur qui lui a offert deux titularisations au cours de cette entrée en matière dans les éliminatoires du Mondial-2026.
Encore que Aouar a déjà ouvert son compteur but, en amical face au Cap-Vert au moment où l’attaquant rennais a, au mieux, placé une balle sur le poteau, à Maputo. Un bilan forcément très maigre pour un crack (48 buts avec les Bleuets en 74 sélections) placé sur le flanc gauche pour tenter de dynamiter l’arrière-garde adverse par son sens de la percussion, du drible et des échappées en profondeur.

Chaïbi, le contre-exemple

Au moment où les ex-internationaux français tournaient au ralenti, Farès Chaïbi et Mohamed Amine Amoura faisaient, de leur côté, étalage de leur savoir-faire. Et Si Amoura a relancé le débat sur son poste préférentiel et redonné du tracas et du travail à Belmadi en performant dans l’axe après avoir brillé sur le flanc gauche en octobre, le sociétaire de l’Eintracht de Frankfurt n’a, quant à lui, pas eu besoin de temps d’adaptation, s’imposant comme l’un des plus influents «nouveaux» éléments de l’équipe.
Une intégration express qui contraste clairement avec les débuts à tâtons d’Aouar et Gouiri à même de poser l’inévitable question de leur positionnement en vert à défaut d’une explication rationnelle à ces prestations en demi-teinte qui n’ont impressionné personne à moins de deux mois du tournoi biennal, organisé en Côte d’Ivoire. Une greffe qui n’a pas encore pris malgré tous les efforts de Djamel Belmadi de mettre ses deux «joyaux» dans les meilleures conditions et de leur offrir un temps de jeu conséquent dont aucun «nouveau débarqué» en sélection n’avait profité auparavant.

RACHID BELARBI

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité