C’est avec le souci de bien commencer cette campagne éliminatoire et l’ambition de justifier ses espoirs de retour au premier plan que la sélection nationale retrouvera la Guinée Equatoriale, ce soir à Oran, dans le cadre d’un processus qualificatif qui devrait, sauf catastrophe, la mener sans encombres à la prochaine CAN, au Maroc, en 2025.
Deux semaines avant les écoliers, la rentrée des Verts se fera, ainsi, ce soir, face à un sans-grade du continent, capable néanmoins de fulgurances historiques, devenues sa marque de fabrique, notamment en phase finale de la CAN comme en 2022 lorsqu’il avait mis fin à la 2ème meilleure série d’invincibilité internationale de l’histoire du jeu en surprenant l’EN de Djamel Belmadi (0-1) ou, tout récemment, en janvier 2024 lorsqu’il terrassa impitoyablement la Côte d’Ivoire, dans son antre et devant son public (0-4) provoquant un nouveau séisme en Afrique.
Dans une ville où elle n’a plus disputé un match officiel depuis la raclée face au Nigeria de Nwankwo Kanu et Obefami Martins (2-5), essuyée le 4 septembre 2005 au stade Ahmed Zabana en éliminatoires de la Coupe du monde 2006, l’EN de Vladimir Petkovic entamera, donc, la grande aventure pour la CAN marocaine avec la ferme intention de fêter le retour de son capitaine et meilleur joueur des trois dernières décennies, Riyad Mahrez.
Décrocher une première victoire officielle à Oran depuis 2005
Dans le bel écrin du complexe Miloud-Hadefi, les Verts n’auront d’autre objectif qu’un succès inaugural, question d’installer l’ambiance et de lancer la machine après avoir retrouvé une certaine sérénité à la faveur de la dernière performance en date, une victoire à Kampala en éliminatoires du Mondial 2026. Avant leur arrivée à Oran, hier à la mi-journée, les coéquipiers d’Ismaïl Bennacer avaient effectué la veille leur deuxième séance d’entraînement durant ce stage de préparation.
Cette séance qui avait débuté à 18h sur l’un des terrains du centre technique national de Sidi Moussa, fut consacrée essentiellement au travail technico-tactique, comme indiqué par le portail électronique de la Fédération, qui souligna en filigrane le forfait quasi-acté de Rayan Aït Nouri, légèrement blessé et qui a eu droit à un travail spécifique à la salle de gym alors que Ahmed Kendouci, arrivé à la mi-journée au CTN en remplacement de Hicham Boudaoui, libéré pour blessure, s’est entraîné pour la première fois durant ce stage avec le groupe.
Fêter le retour du cap’tain
A pied d’œuvre depuis hier, où ils sont arrivés à l’aéroport international Ahmed Ben Bella en début d’après-midi, les Verts ont effectué un ultime galop d’entraînement à partir de 18h avant le grand rendez-vous du soir, à partir de 20h, sur le même terrain principal du stade Hadefi -Miloud. Et bien que l’adversaire équato-guinéen vise un nouvel exploit face à un adversaire au pedigree bien plus prestigieux, le sélectionneur national aborde ce premier acte avec autant de confiance que d’optimisme.
«C’est une bonne équipe avec beaucoup de qualités mais nous sommes au niveau pour gagner » avait, en effet, assuré Vladimir Petkovic, comme pour donner le la. «Les deux matchs ne seront pas faciles mais nous sommes confiants. Nous savons que nous avons les armes pour gagner et dominer. Les deux matchs seront différents, le deuxième sera au Liberia sur terrain synthétique, mais nous avons le temps pour bien le préparer» avait-il, également, ajouté au cours de sa conférence de presse tenue à la salle des conférences «Mohamed -Sellah» au stade Nelson-Mandela de Baraki à la veille de l’entame du stage. Un discours rassurant qui laisse à penser que «son» EN va enfin activer le mode prédateur. Surtout à domicile où domine notamment ce souci de bien commencer.
RACHID BELARBI
